
La pétition contre la prime d’excellence scientifique (en ligne sur l’Intranet Inria (accès restreint) ici, texte aussi disponible là) lancée sous la houlette du SNTRS et du SNCS a été signée par 340 personnes, dont 35% des CR et DR de l’Inria. Elle démontre une forte opposition à l’individualisation croissante que nous subissons dans nos métiers. Nous savons que cette individualisation est une des causes de nombre de symptômes – perte de sens de notre métier, course aux contrats à court terme, course à la communication, sentiment accrû d’urgence -...
Un premier recensement officiel, mais partiel, des chercheurs « non permanents »
Un premier recensement officiel, mais partiel, des chercheurs « non permanents » a été effectué par l’Observatoire des sciences et des techniques. Sous réserve d’inventaire du contenu, il faut saluer cette reconnaissance officielle du phénomène.
http://www.cpu.fr/uploads/tx_publications/OST_etude_RH_pers.non_permanents_recherche.pdf
Le champ d’étude recouvre les EPST et les universités. Il ne couvre, d’après le rapport lui-même, ni les EPIC, ni les écoles. Pas plus que les ITA et Biatos ou, semble-t-il, les enseignants chercheurs. Même pour les chercheurs, il ne s’agit que de ceux qui sont officiellement payés par des contrats légaux, ce que le rapport ne cherche pas à dissimuler.
D’après le r...
Bonjour Madame,
Par ce mail je vous informe que je refuse de participer à ces
expertises.
Ma décision s’inscrit dans le cadre du moratoire appelé par le C3N
auquel je souscris.
J’ajoute à cela les éléments suivants.
Mon travail de scientifique me conduit à faire de très nombreuses
relectures d’articles dont l’objectif est avant tout d’aider les
auteurs, de les guider dans leurs recherches. Même s’il comporte aussi
un aspect de sélection, et que cette sélection a sans doute un effet
sur les carrières des auteurs, elle n’a pas de conséquence immédiate
et définitive sur leurs conditions de travail. La qualité scientifique
est le critère unique.
Le travail d’expertise auquel vous me conviez est de toute autre
nature. Il suppose d’apprécier des recherches pas encore réalisées et
d’influer sur l’attribution...
Fonction Publique:
http://www.lesechos.fr/info/france/300397733-effectifs-de-l-etat-la-cour-des-comptes-denonce-une-absence-de-vision-strategique.htm
« L’Etat se révélant incapable d’analyser les besoins et de programmer ses effectifs en
conséquence, sa politique du personnel est dictée principalement par des considérations
budgétaires de court terme », a analysé Philippe Séguin en présentant à la presse un
rapport de la Cour sur « Les effectifs de l’Etat » de 1980 à 2008.
RER:
Dans sa conférence de presse du 14 décembre 2009, Nicolas Sarkozy a confirmé l’essentiel
du rapport Juppé-Rocard. Sur les 35 milliards du grand emprunt, 19 sont annoncés comme
directement destinés à la recherche et l’enseignement supérieur.
Derrière l’objectif «pub et com » de Nicolas Sarkozy qui veut illusionner nos concitoyens
par une pluie de milliards, il faut préciser qu’une bonne part de ceux-ci seront des
dotations en capital pour les universités, les organismes et des fondations qui devront
les placer et
ne pourront qu’utiliser les intérêts. Ainsi les universités vont assumer autant de
risques financiers que les universités américaines et anglaises partiellement ruinées par
la crise des « subprimes ».
Emprunter pour placer en bons du trésor voire en bourse en espérant vivre sur les
intérê...
Dès fin 2008/début 2009, la direction de l’Inria avait proposé la mise en place des primes d’excellence scienfique, ce qui avait déjà déclenché un mouvement d’opposition. Une centaine de chercheurs avaient signé le texte de protestation soutenu par le Sgen/CFDT, le SNTRS/CGT et le SNCS/FSU, voir http://www-sop.inria.fr/members/Juliette.Leblond/primes-2009.pdf
Chère Collègue,
Depuis sa création, par le jeu des biais thématiques de ses
comités, et surtout par le fait qu’elle concentre les crédits sur
un très petits nombre d’équipes et de sujets scientifiques, l’ANR a
joué un rôle néfaste dans la recherche française. Il ne m’est donc
pas possible à présent d’expertiser des projets pour elle. Dans
l’avenir, un vrai changement de politique de sa part pourrait me
faire revenir sur cette position.
Je vous prie d’agréer, chère Collègue, l’expression de ma
considération distinguée.
F. Blanchard
Lettre Í Mme Brechignac – Joël CUGUEN Directeur de l’UMR 8016
Madame la Présidente,
Lors de la première rencontre entre l’université de Lille1 et le CNRS en octobre dernier pour la négociation quadriennale, la proposition du CNRS pour notre laboratoire a été une FRE avec une note de présentation du laboratoire que nous estimons en décalage avec la réalité de nos activités scientifiques centrées sur la génomique évolutive de l’adaptation, thème stratégique de l’INEE auquel nous sommes rattachés.
Cette proposition de passage en FRE a été présentée comme justifiée uniquement par la faiblesse de l’implantation du CNRS dans notre unité, 2 chercheurs et 2 ITA parmi les 17 personnels de recherche et les 12 BIATOS et ITA, et ce malgré l’excellente évaluation de l’AERES (A+), l’avis très positi...
Bonjour,
J’ai signé en février 2009, conjointement avec mes collègues de la section 09 du comité National du CNRS, un moratoire qui m’engage à refuser d’expertiser les projets ANR et les visites AERES (lorsque je suis sollicité à titre personnel).
Ce moratoire est toujours d’actualité. Les statistiques récentes qui donnent la répartition des crédits ANR vers les secteurs public/privé, ainsi que la situation alarmante des post-doctorants recrutés sur CDD ANR, démontrent encore une fois que ce système de financement n’est pas adapté à la recherche française.
Il me semble bien plus pertinent de continuer à soutenir la dotation de base des laboratoires, plutôt que d’allouer des crédits énormes sur des actions très spécifiques ou des individus isolés, ce qui crée des déséquilibres importants au sein des laboratoires. Par ailleurs, certains laboratoires croulent maintenant sous les financements alo...
Voici, comme témoignage à déposer sur le site du SNCS, la lettre que j’ai envoyée pour justifier mon refus de siéger dans un comité AERES:
« Cher collègue,
Je vous remercie d’avoir pensé à moi pour faire partie d’un comité d’évaluation de l’AERES. Quoique flatté par cette proposition, je me vois malheureusement contraint de la décliner. Je fais en effet partie des scientifiques qui se sont engagés à observer un moratoire des expertises pour l’ANR et l’AERES tant que le gouvernement persistera dans sa politique néfaste en matière de recherche. N’y voyez pas de ma part une hostilité de principe vis-à-vis de l’évaluation, gage de qualité et devoir envers la collectivité qui nous fournit nos salaires et nos moyens de travail. J’ai d’ailleurs déjà participé dans le passé à des évaluations de projets scientifiques et de laboratoires, mais dans un contexte qui était tout au...
Bonjour,
Le système des agences ANR et AERES correspond à un dispositif de subordination politique et technocratique de l’activité de recherche. Ses effets sont particulièrement délétères dans les sciences humaines et sociales parce qu’ils laminent l’autonomie des chercheurs dans la définition de l’agenda scientifique, c’est à dire dans le choix des aspects de la société à étudier en priorité, et qu’ils laminent également la pluralité intellectuelle et paradigmatique sans laquelle ces sciences perdent l’essentiel de ce qui les rend utile à la société. Il résulte de l’activité concomitante de ces agences, une réduction tendancielle de la recherche aux seuls sujets et aux seuls paradigmes qui plaisent aux pouvoirs en place.
Comme le C3N et de nombreux syndicats, notamment de la FSU et de la CGT, l’ensemble de la communauté scientifique à unanimement rejeté les politiques publiques de l...