Le président de la République s’en est pris une nouvelle fois jeudi 22 janvier à l’existence et au rôle des organismes de recherche, en particulier au CNRS, dans des propos qui visaient bien plus l’opinion publique que les acteurs de la recherche et de l’enseignement supérieur dont il continue d’ignorer les analyses, les propositions et les revendications. Il a explicité une conception de la recherche étroitement liée à l’innovation. Son discours manifeste une ignorance ou un mépris pour le travail des dizaines de milliers de chercheurs et d’enseignants-chercheurs qui contribuent dans notre pays, dans l’ensemble des champs de la connaissance, à des avancées et un rayonnement internationalement reconnus. L’exigence d’élaboration collégiale scientifiquement discutée et fondée des priorités scientifiques, exigence qui suppose de voir reconnues des instances scientifiques démocratiques, est balayée d&rsqu...