C’est une très triste nouvelle. « Micha », comme tout le monde l’appelait – même sa femme -, était un homme discret, modeste, toujours disponible pour ses étudiants ou ses collaborateurs, toujours prêt à s’investir personnellement. Je ne connais sa carrière scientifique que depuis la fin des années 1960, quand après les expériences auprès du synchrocyclotron d’Orsay, il avait commencé à travailler au CERN, en collaboration avec le groupe du CERN de Louis Dick et un groupe de Pise, ainsi que di Lella, avant son départ pour les USA, sur une série d’expérience de polarisation au PS. Il s’agissait de vérifier les prédictions du modèle de Regge en mesurant des paramètres en diffusion élastique à l’aide d’une technique expérimentale simple consistant à soustraire les événements sous le pic hydrogène. Ce que je sais par ailleurs, c’est que Micha a toujours mené, à côté de ses activités scienti...