Conseil scientifique du 15 juin 2009, déclaration des élus FSU/SLR
Déclaration au conseil scientifique de l’université Paris-Sud 11, lundi 15 juin 2009
Les élus FSU/SLR du conseil scientifique de l’université Paris-Sud 11 expriment leur profonde inquiétude sur le processus de mise en place du système de gouvernance du projet « plan campus de Saclay ». La communauté universitaire court le risque d’y voir son rôle dilué au sein de structures managériales opaques, en l’occurrence la fondation de coopération scientifique et le consortium.
Le CA de début 2007, votant sur la participation de l’université au deux RTRA Digiteo et Triangle de la Physique, demandait que soit mis en place un comité de suivi de ces deux RTRA et de la fondation chargée de les administrer, mais, à notre connaissance, ce comité de suivi n’a pas été créé. Il n’est pas non plus dans les prérogatives du groupe de travail « plan campus » mis en place au sein des conseils de l’université de travailler sur la gouvernance. Au sein de quel espace peut-on donc en débattre?
Le projet de statuts de la fondation indique qu’elle serait désormais chargée d' »approuver la stratégie de développement [..] du « Campus du plateau de Saclay » et de veiller à son exécution ». Il s’agit bien là de définir les conditions dans lesquelles vont se dérouler les activités d’enseignement et de recherche pour les prochaines décennies.
De plus, un Consortium des 23 membres du projet « campus de Saclay » pourrait être créé en structure intermédiaire avant l’intégration de tous ses membres à la fondation. Aucune représentation des personnels concernés n’est prévue dans ce consortium. Une confuse clause de confidentialité introduite dans le texte de l’accord empêcherait toute diffusion d’information, réputée confidentielle par défaut, à l’extérieur du comité de pilotage du consortium, interdisant de fait tout débat préliminaire aux décisions, en particulier au sein des instances représentatives de l’Université.
Les élus FSU/SLR du conseil scientifique demandent que les conseils CA, CS et Cevu soient consultés, et tous les personnels au minimum informés, sur ces deux projets de structures, fondation et consortium, qui risquent d’engager l’université dans un processus irréversible d’éclatement et de privatisation, voire de disparition. Ils demandent qu’une vraie représentation de tous les personnels soit prévue dans la fondation et le consortium.