Ignorant la mobilisation exceptionnelle dans les établissements d’enseignement supérieur et les lycées, la puissance du mouvement exigeant le retrait du CPE, et notamment l’importance des grèves et manifestations du 28 mars associant lycéens et étudiants, salariés du public et du privé, le gouvernement et le Président de la République ont décidé envers et contre tous de promulguer la loi instaurant le CPE. En fait, le Président de la République a essayé de contourner la force du mouvement en justifiant le maintien du CPE dans une version aménagée, alors qu’il s’agit d’un dispositif discriminatoire pour les jeunes de moins de 26 ans qui supprime les garanties du droit du travail face à l’arbitraire. Dès cette annonce, les manifestations ont eu lieu un peu partout en France. Le CPE, comme le CNE , est aujourd’hui le symbole de la précarité. Dans l’Enseignement Supérieur et la Recherche Publique, il met en cause ...