L’enseignement supérieur et la recherche face au « pouvoir des algorithmes » Laurence Favier Les succès des méthodes d’apprentissage des machines (des méthodes visant à rendre les machines capables d’apprendre et donc d’évoluer de façon autonome) issues de l’analyse de la masse de données disponibles, incluant celle des traces d’activité des internautes, renouvellent les applications de ce que l’on nomme depuis une soixantaine d’années « l’intelligence artificielle ». La généralisation de ces applications, ainsi que notre dépendance aux systèmes de recommandation multiples qui nous amènent à déléguer aux machines, pour le meilleur comme pour le pire, nos décisions et nos choix, conduisent à de nombreux débats relatifs au « pouvoir des algorithmes ». Loi pour une République numérique portée il y a un an par Axelle Lemaire (2016), chantier lancé par le Conseil national du numérique avec l&r...