Les personnels des laboratoires du CNRS ont découvert dans la douleur les outils numériques Etamine, Notilus et Goelett qui constituent depuis deux mois le passage obligé pour obtenir un ordre de mission, réserver des titres de transport ou un hébergement. L’objectif de ces outils peut paraître louable s’il s’agit à terme de mettre en place un logiciel harmonisé entre tous les établissements de l’enseignement supérieur et de la recherche. Cependant, à ce stade, ces outils nous éloignent encore plus des objectifs de simplification en faisant endurer un véritable calvaire à tous les personnels.

Les innombrables témoignages des utilisateurs du trio Etamine, Notilus et Goelett attestent d’une mise place chaotique et des dysfonctionnements permanents de ces outils, qui manifestement n’ont jamais passé un béta-test convenable : une complexité inédite, des cloisonnements et des blocages à tous les niveaux, des offres de trajets ou d’hébergements limitées à des propositions absurdes, des délais de validation fortement allongés… La situation est très éprouvante pour les gestionnaires des laboratoires qui doivent non seulement faire face aux bugs fréquents et à la lenteur de ces nouveaux outils, mais aussi rester constamment en alerte car elles et ils ne reçoivent pas de notifications, et encore passer un temps infini à donner des explications aux autres personnels, notamment les chercheuses et chercheurs. Ces derniers n’ont reçu aucune formation, mais sont censés se débrouiller, d’un jour à l’autre, à renseigner correctement une quantité impressionnante d’informations dans Etamine et Notilus. Loin de décharger les gestionnaires en donnant la possibilité aux agents de sélectionner eux-mêmes leurs titres de transport et d’hébergement, l’implémentation précipitée de ces logiciels a, au contraire, augmenté leur charge de travail ! Et combien de chercheurs ont abandonné et se sont vus obligés de réserver personnellement leur titre de transport et leur hébergement, pour reprendre de nouvelles démarches, toutes aussi lourdes, après la mission pour obtenir un remboursement, voire d’annuler leurs déplacements.

Il est urgent que le CNRS agisse pour mettre fin à cette situation catastrophique ! Beaucoup trop de personnels sont épuisés et exaspérés par Etamine, Notilus et Goelett : des missions de recherche risquent d’être annulées à cause de leurs dysfonctionnements et des services gestion de laboratoire se trouvent dans une situation critique ! 

Le SNCS-FSU demande qu’un soutien important des services gestion soit mis en place dans les laboratoires du CNRS pour faire face à la surcharge importante de travail engendrée par Etamine.

Le SNCS-FSU demande que des améliorations soient rapidement apportées au trio Etamine, Notilus et Goelett et à leur ergonomie, en levant notamment un maximum de points de blocage pour introduire la souplesse nécessaire, en concertation avec les personnels qui utilisent ces logiciels au quotidien : c’est l’outil qui s’adapte à l’humain et non l’humain qui s’adapte à l’outil !