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Bilan de mandature 2019-2023 des élu-es de la liste commune SNTRS-CGT/SNCS-FSU à la Commision d’Évaluation de l’Inria

mmSNCS-FSU18 avril 2023

Le travail des élu·es SNCS-FSU et SNTRS-CGT à la Commission d’Évaluation (CE) a souvent été poursuivi en lien avec les autres instances ou avec la DRH, ce qui n’est possible que parce que nous sommes une liste syndicale. N’hésitez pas à venir nous rencontrer pour en parler.

Ce que nous avons fait :

Comme membres de la CE, nous avons été au cœur de l’évaluation de la recherche à l’institut. D’abord d’un point de vue collectif, avec les processus de création des équipes de recherche, leurs évaluations périodiques et leurs séminaires de prospective. Ensuite d’un point de vue individuel, avec tous les jurys qui rythment la carrière des permanents : admissibilité du concours DR2 et des concours de recrutement CRCN et ISFP, promotions (CRHC, DR1, DR0), concours spécifique pour les chercheurs et chercheuses en situation de handicap et enfin tous les jurys d’admission correspondant. À cela, il faut ajouter les jurys de prime C3, les avis sur les titularisations et les éméritats, les détachements et les SRP.

C’est un travail exigeant et indispensable que nous avons fait avec tout le sérieux nécessaire.

Sur les Jurys (concours, promotions, primes) et l’évaluation en général :
  • Nous avons travaillé pour que tous les types de contributions soient pris en compte, en représentant la diversité des profils de l’institut.
  • Nous avons travaillé pour l’égalité professionnelle entre tous les personnels, par exemple en impliquant certains de nos élu·es dans l’écriture du plan d’action pluriannuel pour l’égalité professionnelle femmes/hommes en lien avec la DRH.
  • Au sein des jurys nous avons veillé à ce tous les candidat·es soient évalué·es de manière équitable et sans discrimination, en nous proposant régulièrement comme référent·es parité/égalité des chances.
  • Nous avons agi pour que les promotions CRHC ne soient pas un deuxième concours DR2, mais bien un droit de fin de carrière, et pour que cette promotion soit donnée à toute personne échelon 10 qui contribue toujours à la vie de l’Inria (ce que nous avons pu obtenir officiellement en le faisant inscrire dans les Lignes Directrices de Gestion).
  • Nous nous sommes battus pour avoir l’ouverture de plus de postes statutaires de CRCN et DR2 plutôt que des postes d’ISFP.
  • Nous avons alerté à multiple reprises les déséquilibres en termes de promotion DR0 mis en place par la direction générale, qui, depuis 4 ans, réserve quasiment la moitié des postes DR0 à des personnes du comité de direction et à certaines fonctions managériales. Les taux de pression entre les postes « DR0 scientifiques » et « DR0 comité de direction » n’ont juste rien à voir. Par ailleurs, ces promotions « DR0 comité de direction » augmentent considérablement les biais de genre dans les promotions.
  • Sur les nouveaux modes de recrutement
    • Nous nous sommes opposés aux SRP4ERC.
    • Nous avons continuellement alerté la direction sur la multiplication des voies de recrutement, qui par ailleurs impliquent de moins en moins (ou pas du tout) la Commission d’Évaluation (CPJ, admission des ISFP, mais aussi les « CDI scientifiques » donnés par la DG à son bon vouloir). Ce contournement est une attaque grave contre l’instance, et la liberté académique.
  • Sur les primes :
    • En travaillant avec nos élus au CNU, nous avons pu faire reconnaitre à la DAJ le fait d’avoir accès à son évaluation pour la prime C3. Ainsi chaque personne qui en fera la demande a dorénavant accès à l’intégralité de son dossier d’évaluation.
    • Nous nous sommes opposés, sans succès, au fait de donner la C3 pour une fonction qui bénéficie déjà de la C2 au même titre.
    • Nous avons alerté de la non-transparence sur les attributions de primes.
Sur le fonctionnement interne de la CE
  • Nous avons poussé la transparence des débats, en particulier lors des discussions avec la DG. Ceci nous a semblé particulièrement important dans ce temps de transformations majeures de l’institut, pour que vous ayez accès aux informations. Ainsi, nous avons beaucoup travaillé sur les verbatims des débats avec la DG, au point que lors de la dernière CE, le seul CR de la discussion avec la DG qui existe est celui écrit en commun avec la CFDT.
  • Nous nous sommes également positionnés pour la transparence des votes sur les questions d’ordre géneral traitées au sein de la commission : comme à l’Assemblée nationale, les personnes qui sont nommées ou élues à la CE doivent être capables d’expliquer leurs positions et les assumer ; ainsi nous avons refusé les votes à bulletin secret lorsqu’il s’agissait de voter sur les travaux de la CE, positions de principe ou motions.
Sur les groupes de travail (GT)

Nous avons participé aux différents GTs portés par l’instance (évaluation des logiciels, stratégie scientifique, guide du candidat CR, indicateurs scientifiques, éditeurs de la zone grise), et en particulier en lien avec les autres instances :

  • Nous avons participé activement au GT sur les indicateurs scientifiques, en réponse à une demande de la direction générale en lien avec le COP. Ce travail a abouti à des préconisations sur l’utilisation et la définition d’indicateurs. Nous avons ensuite travaillé avec les élu·es SNCS-FSU et SNTRS-CGT au Conseil Scientifique et au Conseil d’Administration pour rendre audible ce rapport auprès de nos tutelles, et éviter les écueils du COP et des indicateurs sur l’évaluation de la recherche.
  • Nous avons porté le GT sur les éditeurs de la zone grise, en cohérence avec les valeurs d’éthique et de responsabilité attendus de nos scientifiques. Le texte et les recommandations faites ont été écrites pour convenir à l’ensemble des domaines présents à l’Inria et votées à l’unanimité à la CE. Ce rapport a ensuite été partagé aux élu·es d’autres instances d’évaluation (CoNRS, CNU etc) dans le but d’obtenir une position commune inter-institutions.
  • Suite à notre large implication dans le GT sur la stratégie scientifique, et en travaillant avec les élus du CA, nous avons pu expliquer les risques sur les libertés académiques des nouveaux modes de financements et du fait que l’Inria ne soit plus qu’un instrument au service de l’État.

Globalement, dans un souci de transparence, nous nous sommes efforcés de communiquer le plus possible, que ce soit au travers de communiqués, internes comme externes, en informant et alertant les tutelles, mais également via la liste de diffusion debats-sncs@inria.fr.

Ce que nous aurions pu mieux faire ou n’avons pas pu faire

En bilan de ce mandat, il y a des choses que nous aurions pu mieux faire. La principale étant au niveau de la communication :

  • Nous aurions pu organiser des rencontres régulièrement avec nos élu·es. En effet, aujourd’hui nous discutons principalement de nos actions lors des réunions syndicales (où sont présents les adhérent·es de nos syndicats), toutefois nous aurions pu créer des permanences de nos élu·es dans les centres.
  • Nous aurions également pu communiquer plus largement, par exemple en partageant à tout le monde les ordres du jour des réunions.

Nous n’allons pas le cacher, les tentatives de décrédibilisation de la CE (et plus généralement de l’évaluation collégiale par les pairs), les attaques répétées et agissements inadmissibles du PDG sur les conflits d’intérêts, et la mise en place de la « mission COI » nous ont pris un temps considérable. Parmi les gros chantiers que nous aurions aimé aborder et que nos élu·es proposeront à la prochaine CE :

  • Un travail sur les données de recherche (la création, manipulation, législation), comment intégrer ce travail important dans l’évaluation ;
  • Un travail sur le concours « CRCN travailleur en situation de handicap » pour mieux apprendre à prendre en compte les contraintes liées à différents types de handicap.
  • Un travail visant à anticiper la pression sur les concours DR2 et les promotions, à comprendre la baisse constatée des candidatures et plus généralement d’attractivité de l’inria, afin de mettre en place des mesures incitatives et lutter contre l’autocensure en particulier féminine.

 



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