Le CS du CNRS réprouve les propos de la ministre
Le CS du CNRS réprouve les propos de la ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation affirmant que « l’islamo-gauchisme gangrène l’université » et annonçant qu’elle va confier une enquête au CNRS puis à l’Alliance Athéna. Quelles que soient les compétences des instances auxquelles elle s’adresse, une telle demande n’est pas acceptable car elle relève davantage d’une visée politique dont l’objectif serait de « distinguer ce qui relève de la recherche académique de ce qui relève du militantisme et de l’opinion » que d’un réel questionnement scientifique.
Le CS exprime avec la plus grande fermeté son opposition à ces déclarations qui jettent l’opprobre sur le monde universitaire et vont à l’encontre du principe constitutionnel de garantie des libertés académiques et dénonce, comme l’a fait la direction du CNRS dans un communiqué rendu public le 17 février, la « regrettable instrumentalisation de la science » à l’oeuvre dans le débat politique en cours.
Le 19 février 2021
Adopté à l’unanimité