VRS n°407 12/2016
Quel projet politique pour l’enseignement supérieur et la recherche?
Par Laurence Favier
quelques programmes politiques, parmi ceux qui sont connus à cette heure. Le devenir de l’ESR s’inscrit pleinement dans les politiques que nous défendrons pour la société de demain : tel est l’enjeu principal de ce dossier.
édito
par Hervé Christofol, Secrétaire général du SNESUP-FSU
Pour un enseignement supérieur et une recherche opérateurs de la transformation sociale
L’alternance politique de 2012 n’a pas donné lieu à une remise en cause de cette politique. La baisse du nombre de titulaires s’est simplement ralentie avec cinq mille créations d’emplois au cours du quinquennat. Le développement de la précarité s’est poursuivi et les mesures d’austérité mises en place suite à la baisse des moyens ont été imposées à l’immense majorité.
Que nous proposent les futurs candidats pour les prochaines mandatures présidentielles et législatives ? L’enseignement supérieur et la recherche doivent être des opérateurs de la transformation sociale et des transitions de notre société mais, pour cela, ils doivent intégrer, dans leurs structures et leurs fonctionnements, les valeurs et les principes démocratiques de ces évolutions. En 20141, notre revue avait enquêté sur la situation de l’ESR dans d’autres pays. Depuis, plusieurs d’entre eux ont connu des alternances politiques. Aux États-Unis, au Canada ou en Europe, quels sont les programmes des exécutifs nouvellement élus ? C’est ce que nous vous proposons de développer dans ce dernier numéro de l’année 2016.
Contrairement à d’autre pays qui ont choisi une fonction publique d’emplois, le Conseil national de la résistance a construit, en 1946, une fonction publique de carrière. Cette fonction publique a su s’adapter à plusieurs régimes politiques, croître pour remplir ses missions, s’affranchir de la corruption et du clientélisme, défendre l’intérêt général et garantir, à tous les citoyens, l’accès à ses services. D’un million en 1982, elle est passée à cinq millions d’agents titulaires en 2016. Elle compte, en outre, aujourd’hui, un million de contractuels. Nous fêtons les soixante-dix ans de nos statuts. Souhaitons, comme le défend Anicet Le Pors2, que le XXIème siècle soit le siècle de la fonction publique. Et luttons pour que, dans soixante-dix ans, d’autres que nous puissent s’en prévaloir !
Joyeuses fêtes de fin d’année !
1 « Recherche scientifique en France et ailleurs : question d’argent ou d’idéologie ? » VRS n° 397, 2014. https://sncs.fr/sites/sncs.fr/IMG/pdf/vrs397-web.pdf
2 Ministre de la Fonction publique et des Réformes administratives du 23 juin 1981 au17 juillet 1984, conseiller d’État honoraire. http://anicetlepors.blog.lemonde.fr