Tout à son rêve de lendemains qui chantent et d’un avenir rendu meilleur par la cure d’austérité qu’il est en train d’infliger au pays, le gouvernement refuse d’entendre le cri d’alarme de la communauté scientifique. Si on continue comme ça il n’y aura, dans dix ans, plus de jeunes chercheurs dans les beaux labos tout neufs qu’on nous construit, aux frais de la princesse (il y a toujours de l’argent pour les bétonneurs), sur le plateau de Saclay et ailleurs. La stagnation annoncée pour plusieurs années du budget de l’enseignement supérieur et de la recherche ne peut en effet résulter, la pyramide des âges étant ce qu’elle est, qu’en une réduction encore plus dramatique des possibilités de recrutement dans la recherche publique et l’enseignement supérieur. La continuation de cette politique malthusienne, après des années de brimades sarkoziennes, va achever de convaincre toute une génération qu’elle n’a pas d’avenir, en France, ...