PETITION : Pour une amélioration des salaires et des carrières. Contre la Prime dite d’Excellence scientifique et les autres primes individualisées (23/11/09)
Signez la pétition :
http://www.petition-pes.fr/?petition=2
Pour une amélioration des salaires et des carrières
Contre la Prime dite d’Excellence scientifique et les autres primes individualisées
Attendus : le contexte
L’instauration
de la Prime d’Excellence Scientifique (PES) a suscité de nombreuses
protestations dans les établissements de recherche et d’enseignement
supérieur car c’est un nouvel élément qui fragilise nos statuts en
aggravant sérieusement un système de primes individualisées, au
détriment des salaires.
D’une part, le gouvernement se refuse à
créer les emplois de titulaires nécessaires alors qu’il développe une
politique massive d’heures complémentaires ayant pour conséquence
l’explosion de la précarité des jeunes. C’est pourquoi les
organisations soussignées ont décidé de faire de cette année
universitaire « l’année de l’emploi scientifique », emploi qui est au
centre de leurs demandes budgétaires. Dans une première étape, le 20
octobre, la plupart d’entre elles ont lancé une enquête sur la
précarité pour se donner les moyens de combattre ce cancer de la
recherche.
D’autre part, et c’est l’objet de cette pétition, les
organisations constatent que les métiers de l’enseignement supérieur et
de la recherche sont profondément dévalorisés, les qualifications des
titulaires ne sont pas reconnues, les salaires au recrutement, tout
particulièrement, sont insuffisants. Par contre, les titulaires sont
confrontés à la multiplication des primes « à la tête du client », à une
grave individualisation des rémunérations qui tend à les opposer les
uns aux autres.
La PES, que le gouvernement veut attribuer à
20% des enseignants chercheurs et chercheurs apparaît , tout comme les
rémunérations individualisées chez les BIATOSS et les ITA,comme un
élément pernicieux du système de rémunération mis en place, ainsi que
l’ont souligné de nombreuses instances des EPST.
– La PES ne prend
pas en compte le fait que la recherche est un travail d’équipe. Il est
injuste de n’améliorer la rémunération que de certains de ses membres.
Cette démarche risque surtout de casser le dynamisme et la solidarité
des collectifs de travail.
– La PES, contrairement aux promotions,
est un mode de rémunération limitant les droits lors de la retraite. De
plus, pour les enseignants-chercheurs, la PES est présentée comme la
nouvelle forme de la PEDR. C’est une tromperie : le critère
d’encadrement doctoral, qui correspond à une prise de responsabilité
supplémentaire, est marginalisé par d’autres critères plus
subjectifs.
– La PES est une incitation pour les chercheurs à
faire moins de recherche pour compenser le manque de postes
d’enseignants-chercheurs. Elle menace donc le métier de chercheur à
temps plein, en dégradant le fonctionnement du système de recherche.
leurs primes qui instaure une concurrence néfaste entre eux. En ce qui
concerne les personnels des laboratoires et des services, les crédits
de la Prime « statutaire » de Participation à la Recherche
Scientifique (PPRS), sont utilisés essentiellement avec une modulation
à la hausse. Les directions projettent d’utiliser ces crédits de façon
à accentuer l’individualisation des rémunérations. Pour leur part, les
personnels de la filière administrative de l’Enseignement Supérieur
sont confrontés à la mise en place d’une nouvelle prime individualisée
de fonction et de résultat (PFR).
Une nouvelle prime est annoncée,
qui provoquera de nouvelles inégalités: la prime d’intéressement pour
les membres des équipes qui ont obtenu des contrats avec des
entreprises, voire l’ANR. Cette prime sera financée par des
« commissions »sur les contrats.
Les organisations suivantes appellent à signer la pétition ci-dessous :
FERC-SUP-CGT,
CGT-INRA, SNTRS-CGT, SNESUP-FSU, SNCS-FSU SNASUB-FSU, SGEN-CFDT
Recherche EPST, SUD Recherche EPST, SUD Education, SUD Etudiants, CFTC
Recherche, SLR, SLU
Pétition
Les soussignés demandent au
gouvernement que les salaires et les carrières de tous les personnels
de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche, titulaires et non
titulaires, soient revalorisés. Cette demande converge avec notre
exigence de création massive de postes de titulaires afin de résorber
la précarité et rendre nos métiers plus attractifs.
La revalorisation doit s’appuyer sur les principes suivants :
reconnaissance des qualifications. Cette refonte doit intégrer une
sérieuse amélioration des débuts de carrières, inclure l’intégration
des primes et aboutir à des grilles comparables à qualifications égales.