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Motion générale de la Commission administrative du SNCS FSU du vendredi 25 janvier 2008

mmSNCS-FSU6 février 2008

Les mesures gouvernementales pour la recherche et l’enseignement supérieur s’inscrivent dans le cadre d’une politique nationale désastreuse de destruction des services publics, de la précarisation des personnels et d’attaque des droits et libertés fondamentaux, avec une baisse du pouvoir d’achat constante depuis plusieurs années. Le SNCS participera à toute action globale visant à bloquer cette politique. Cette politique a des aspects idéologiques que le rapport « Attali » vient de mettre brutalement en évidence. Les actions mises en oeuvre devront aussi se placer sur ce plan.


Les manœuvres de démantèlement du CNRS et des EPST continuent, alors qu’en parallèle, des missions sont sensées travailler et faire des propositions « en toute indépendance »:

 la mission d’Aubert réfléchit sur les « partenariats » entre universités et organismes de recherche, sous le prétexte d' »harmonisation et de simplification les plus larges possibles des règles de gestion ». Le rapport est attendu début mars 2008.

 la commission Schwartz pilote un « chantier dédié au personnel de l’enseignement supérieur », conclusions attendues fin janvier.

 le rapport Attali, sorti le 24 janvier, préconise une privatisation accrue de la recherche, avec la proposition de 10 pôles d’excellence choisis sur appel d’offres et financés majoritairement par le privé, l’accroissement du nombre d’étudiants dans les grandes écoles, une suppression du statut de chercheur permanent remplacé par un statut de contractuel en début de carrière pouvant évoluer vers un CDI de « directeur de recherche ». Enfin ce rapport préconise une concentration du CNRS dans des laboratoires propres et une diminution très importante du nombre des UMR sans même faire semblant d’attendre les conclusions du rapport d’Aubert.

Toutes ces mesures ne feraient qu’aggraver les conditions absurdes de travail dans les laboratoires, une politique désastreuse de recherche pilotée par des actions à court terme, et en premier lieu une précarisation accrue des emplois des jeunes chercheurs et ingénieurs dans un premier temps, puis de tous progressivement. Ces mesures sont en cohérence avec la loi LRU sur l' »autonomie » des universités. Celles-ci intégreraient petit à petit les chercheurs et ITA des EPST, même si les directions des organismes s’en défendent. La CA appelle à la vigilance sur toutes les mesures allant dans cette direction.

Au CNRS, la direction anticipe ces réformes. Sous couvert de la direction générale, la direction des partenariats multiplie les initiatives provocatrices (fiches bibliométriques, laboratoire de recherche commun) qui affaiblissent la position de l’organisme et traitent par le mépris les instances régulières d’évaluation. Après les actions « handicap », « harcèlement », « formation permanente », la DRH profite de la mise en place du suivi des stagiaires (chercheurs et ITA) pour continuer à empiéter sur les prérogatives du Comité national. Les projections d’avenir de l’organisme s’inscrivent dans la perspective d’une diminution de 1800 chercheurs et ITA en cinq ans. La CA du SNCS rappelle que le CNRS a un rôle indispensable dans la coordination nationale de la recherche, et son développement à moyen et à long terme. Elle demande un plan pluriannuel d’au moins 5000 créations de postes par an pour l’enseignement supérieur et la recherche.

La CA mandate le Bureau national pour mettre en oeuvre toute action propre à :

 s’opposer à la précarisation des emplois, revendiquer l’alignement de la situation et des droits des personnels CDD sur ceux des titulaires, défendre un statut de chercheur permanent. Revendiquer un emploi stable pour tous les jeunes précaires que les agences ont contribué à créer par leur politique de projets. La CA mandate le BN pour demander la liste des précaires, pour les informer de leurs droits syndicaux et les défendre en fin de contrat.

 défendre les organismes de recherche, pour une stratégie de politique scientifique pluridisciplinaire à long terme et une structuration au niveau national, contre le dirigisme imposé par l’AERES pour l’évaluation et l’ANR pour le financement.

 défendre le partenariat avec les universités de manière très offensive, contre la stratégie défensive de repli du CNRS vers des places fortes que la direction du CNRS veut favoriser en renonçant au principe des UMR.

 mener une campagne d’information la plus large possible vers les collègues sur toutes les implications sous-tendues par les réformes.

 se saisir du rapport Attali pour démontrer les dangers des finalités de ces réformes, et leur lien étroit avec les réformes du Pacte pour la recherche et de la LRU.

Les élections pour les conseils d’administration des universités devront être l’occasion d’exprimer notre opposition à la loi LRU et au démantèlement des EPST, opposition qui sera mise en avant dans les professions de foi et dans les AG organisées lors de ces élections.

Pour le prochain CSN organisé au même endroit et au même moment que le congrès de travail du Snesup – du 2 au 4 avril -, la CA décide de prévoir des séances d’ouverture et de clôture commune, des sessions de travail communes, tandis que les séances de votes resteront disjointes entre le SNCS et le Snesup. L’objectif est de rapprocher les positions de nos syndicats sur les métiers de la recherche et l’enseignement supérieur.

Pour : 18 ;
Contre : 1 ;
Abstentions : 0 ;
RV : 0

Motion CA SNCS 25 janvier 2008



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