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SNCS-HEBDO 06 n°3 du 11 janvier 2006

mmSNCS-FSU11 janvier 2006

Le CNRS mis en danger par le gouvernement


Lors du conseil d’administration du 19 mai 2005, qui a voté la réforme présentée par le directeur général (13 pour, 5 contre, 2 blanc, 1 refus de vote), les 3 représentants du gouvernement ont soutenu le directeur général. Pourquoi procéder à son limogeage 8 mois après ? Le gouvernement manque de courage politique. Si ses représentants s’étaient opposés, lors de ce conseil d’administration, à la réforme du CNRS, l’organisme aurait été moins déstabilisé.

Catherine Bréchignac vient d’être nommée présidente du CNRS par le Conseil des ministres de ce mercredi. Nous avions apprécié son action lorsqu’elle a été directrice générale de l’organisme de 1997 à 2000. Elle s’était investie dans la défense du Comité national contre Claude Allègre.

Le nouveau directeur général devrait être désigné lors d’un prochain Conseil des ministres. Selon nos informations, le président serait bien le « patron » du directeur général. Entre temps, Larrouturou assurera l’intérim.

Le CNRS pâtit d’un sous-financement. En 2006, le soutien de base aux laboratoires ne représentera que 168 millions d’euros (M€) : +3,5% par rapport à 2005. En fait, seul le département des sciences de la vie voit ses moyens croître de façon significative (+11 %). Tous les autres départements ainsi que l’INSU et l’IN2P3 ont des moyens, en euros constants, qui diminuent.

Par contre, les financements des unités via les contrats de recherche sont en très forte augmentation.
Ils devraient s’élever, en 2006, à 273 M€ contre 167 dans le budget primitif de 2005. Les 106 M€ supplémentaires (+64 %) proviennent principalement de l’ANR (76 M€). Les contrats de recherche sont à 90 % d’origine publique ou parapublique. Seule une petite partie (26M€) est financée par les entreprises. Le CNRS n’a aucun rôle dans le choix de ces contrats pour lesquels il est uniquement gestionnaire. Le CNRS a donc une action mineure sur le financement des recherches faites dans ses laboratoires.

Par contre, il intervient dans l’affectation des personnels qu’il recrute chaque année (416 chercheurs et 566 ITA en 2006). Mais l’accroissement important des CDD recrutés via l’ANR (environ 3000 en 2006) marginalise le rôle du CNRS sur l’orientation de l’emploi scientifique.

Le CNRS va aussi perdre son instance d’évaluation, le Comité national de la recherche scientifique, au profit d’une instance gouvernementale l’AERES. La limitation de l’action du Comité national aux seules carrières des chercheurs affaiblit énormément l’organisme.

Nous pensons que le CNRS, moyennant un certain nombre de réformes partagées par l’ensemble des personnels, doit continuer à jouer un rôle majeur dans le système de recherche français. Mais le gouvernement doit être clair sur ce point. Il doit laisser à la nouvelle présidente et au nouveau directeur général le temps de présenter au conseil d’adminis-tration leur projet de politique scientifique. Mais il faut faire vite.

SNCS-HEBDO 06 n°3



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