Non aux violences policières : Communiqué de presse du SNCS FSU (31/03/09)
Les intimidations et les brutalités pratiquées par les forces de police envers les personnes se multiplient de façon alarmante lors des manifestations.
Ainsi, le jeudi 19 mars, à Toulouse, le fils d’un camarade a été grièvement blessé par un tir de flash-ball. A Paris, des agents tentent d’intimider une camarade en tête du cortège SNCS en la menaçant de garde à vue et d’amende à cause « des propos injurieux à l’encontre du Président de la République » tenus dans la manifestation.
Le jeudi 26 mars, une de nos camarades a été violemment brutalisée par des policiers en civil devant le CNRS au moment où des personnels venaient soutenir les occupants du siège.
Le vendredi 27 mars, à Orléans, un étudiant participant à l’occupation du rectorat a été blessé par des policiers, puis arrêté et menotté, lors de l’évacuation. Il est cité à comparaître devant le tribunal le 9 septembre pour « rébellion ».
Des faits similaires se produisent de plus en plus souvent dans des lieux publics (gares, parcours de manifestation…) et dans les établissements d’enseignement (du primaire à l’université). Ces pratiques sont inadmissibles dans une société démocratique. Elles remettent en cause le droit de manifestation dans notre pays.
Le SNCS-FSU appelle les syndiqués à participer aux comités de soutien des personnes brutalisées par les forces de police, à faire circuler des pétitions de soutien, à envoyer des lettres aux élus.
Il demande au Gouvernement le respect des citoyens dans leur droit à manifester.
Témoignage d’intimidation
(d’une membre de la CA du SNCS)
Il va devenir très difficile de manifester dans notre société!!!!!!!
En effet, voici ce qui m’est arrivé durant la dernière manif du 19 mars à Paris.
J’étais placée en tête du cortège du SNCS, lorsqu’une personne, se présentant comme étant des RG, m’a tenu ce discours : madame, sachez que je peux vous placer en garde à vue et que vous risquez en plus une amende de 7500 euros. Je lui ai demandé pour quelle raison il disait cela; il m’a répondu que des propos injurieux à l’encontre du président étaient tenus plus loin dans la manif.
Cette intimidation m’a choquée très profondément et je tiens à vous signaler officiellement cet incident car nos libertés sont vraiment de plus en plus menacées.