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Compte rendu des élus du CSI INSIS 10 mai 2016

mmSNCS-FSU16 mars 2017


Compte rendu des ̩lus du CSI INSIS 10 mai 2016 РVersion PDF

1. Approbation du compte rendu de la réunion du 1er mars 2016

Le compte rendu du CSI du 1er mars 2016 est approuvé à l’unanimité (19 votants).

2. Intervention de Mme Anne Renault, directrice de la Mission pour l’Interdisciplinarité (MI)

Mme Anne Renault présente au CSI INSIS la Mission pour l’Interdisciplinarité. L’interdisciplinarité comme priorité se décline dans l’ensemble des structures de l’organisme : le directoire, les instituts, certaines directions et la Mission pour l’Interdisciplinarité (MI).

La MI est rattachée à la Délégation Générale Déléguée à la Science (DGDS). Elle est composée d’une équipe de 6 personnes. Le comité de pilotage (COPIL) de la MI est composé des directeurs Adjoints Scientifiques (DAS) en charge de l’interdisciplinarité dans chacun des 10 instituts du CNRS et des chargés de mission en lien avec l’interdisciplinarité. Elle permet de faire émerger des projets et des actions qui se caractérisent par la prise de risques, le caractère exploratoire et le lancement de collaborations inédites. Les outils de la MI doivent permettre dans leur temporalité propre, qui est le moyen terme (4 à 5 ans), de créer un maillage pertinent des approches et des compétences disciplinaires autour de questions émergentes, mais aussi d’objets interdisciplinaires.

La MI a un rôle de Think Tank pour une réflexion en amont sur des questions et pistes d’évolution touchant l’interdisciplinarité, ou sur des plans stratégiques nationaux mettant en avant l’interdisciplinarité (ANR, SNR..). Par exemple : se saisir de questions sur l’organisation et la pratique de l’interdisciplinarité, sur demande de la DGDS.

La MI aide à l’émergence puis à la conduite de l’interdisciplinarité grâce à différents outils qui ont chacun leur pertinence (colloques, DEFIS, PEPS thématiques, PEPS de site).

• La MI soutient des projets principalement grâce à deux types de financement : les appel à projets exploratoires PEPS thématiques, d’une durée de 1 ou 2 ans (d’environ 10k€ par projet) ou les DEFIS d’une durée de 4 ans (d’environ 80 k€/an par projet). Par exemple, le DEFIS « L’instrumentation et son développement aux limites des savoir-faire » représente un budget de 1 million par an, avec environ 200 projets déposés. En 2015, le budget de la MI était de l’ordre de 7 millions d’euros (4 millions pour les DEFIS, 2.3 millions pour les PEPS de site, 500 k€ pour les PEPS thématiques et 180 k€ pour les ATIP INSB).
A noter que la MI apporte des moyens financiers, mais pas des moyens humains. La MI est un outil commun à tous les instituts du CNRS.
• L’un des rôles de la MI est de susciter, prospecter, les idées novatrices et émergentes. La mise en oeuvre de colloques ou d’ateliers, rassemblant différentes communautés autour d’un objet ou de questions scientifiques, est l’un des outils les plus utilisés. De telles rencontres permettent d’identifier les verrous, les attentes des communautés et leur état de maturité (hors thématiques déjà identifiées par la MI). Par exemple, en 2015, un colloque « Mutations Alimentaires » a permis de rassembler des communautés d’anthropologues, de biologistes et d’économistes et d’accompagner des projets regroupant ces communautés.

Le CNRS appuie la politique locale de site pour l’interdisciplinarité, grâce au PEPS de site. Par exemple, sur le site de Toulouse, l’interdisciplinarité est financée à hauteur de 300 k€ par le site et 200 k€ par le PEPS de site CNRS. Le nombre de PEPS de site a diminué en 2016.

L’INSIS est plus particulièrement impliqué dans deux DEFIS :

• DEFIS Mécanobiologie – soutenir des projets à risque sur l’étude des cellules et tissus vivants, en réponse à différentes contraintes environnementales (mécanique, biologique, chimique), et sur l’ingénierie tissulaire, avec la création de tissus ou organes.
• DEFIS Imag’In – susciter des projets fortement interdisciplinaires associant, à titre indicatif, la conception du matériel, les traitements du signal et d’images, la conception de logiciels adaptés et rapides, et les utilisateurs (multimodalité, visualisation des propriétés 3D des molécules, de la fusion de données dans le domaine du transport, de l’imagerie non conventionnelle…).

Les membres du CSI interrogent ensuite Anne Renault sur la définition des appels à projets de la MI, son expertise, et les livrables attendus : après avoir identifié un sujet interdisciplinaire, deux types de démarche sont suivies pour définir les appels à projets de la MI. La première consiste à réunir le COPIL pour lister les communautés scientifiques sur le sujet ciblé et lancer un appel à projets auprès de ces communautés. Lorsque celles-ci ne sont pas bien identifiées, la seconde démarche consiste à faire un Appel à Manifestation d’Intérêt (AMI), afin de mener un atelier de réflexion, puis de financer certains projets. L’expertise des DEFIS est réalisée par un comité scientifique constitué des DAS et de chargés de missions. En fin de projet, les livrables des DEFIS consistent à faire un bilan (collaboration émergente, publications, dépôts ou succès projets ANR, ERC, Idex). La stratégie de sortie de la MI est la création de GDR (comme la création du GDR Madix sur les grandes masses de données, qui a fait suite au DEFI MASTODONS) ou un financement ANR ou ERC.

Jean-Yves Marzin fait remarquer que certains projets consistent en une juxtaposition de projets ne permettant pas de fédérer les équipes et de donner une suite. Anne Renault estime que seul 20 à 25% des projets financés par la MI ont une suite. Elle souligne cependant que dans certains cas, les PEPS de site ont permis de fédérer
des équipes et de faire émerger de nouvelles thématiques, comme à Nice autour du sujet de l’olfaction, regroupant des communautés de physiciens et chimistes.

Concernant une question sur les interactions de la MI avec les Commissions Inter Disciplinaires (CID), Anne Renault indique qu’elle a transmis au DGDS un recensement des thèmes interdisciplinaires qui pourraient être traités par les CID. Les interactions avec les CSI peuvent aussi être cultivés – Anne Renault précise qu’elle assiste régulièrement au Conseil Scientifique (CS) CNRS pour faire un point sur la MI et que l’on pourrait envisager de faire un point plus régulier sur les sujets INSIS avec le CSI INSIS.

Le CSI s’interroge également sur l’Appel à Projet (AAP) « Instituts de Convergences » de l’ANR, visant à structurer quelques centres rassemblant des forces scientifiques pluridisciplinaires. Jean-Yves Marzin souligne que le montant de l’aide pour cette action reste faible, de l’ordre de 400 k€, et que le CNRS n’a pas approuvé/appuyé tous les projets soumis à cet AAP.

3. Présentation du Groupe Thématique F – Interdisciplinarité – par Marie-Cécile Perra et Christophe Vieu

Le GT F, travaillant sur l’interdisciplinarité, donne les définitions des recherches pluridisciplinaire, interdisciplinaires et transdisciplinaires. Anne Renault relate que le MIT a inventé le nouveau terme « antidisciplinaire » pour définir les recherches se concentrant sur les espaces entre les disciplines.

Le GT F a étudié les recommandations émises par l’INSB sur l’interdisciplinarité. La recommandation de privilégier les postes CR1 ou DR2 pour les projets interdisciplinaires (au lieu de CR2) pourrait s’appliquer à l’INSIS car il apparait nécessaire d’être bien ancré au coeur de sa discipline avant d’envisager un projet interdisciplinaire. A noter que, depuis 2 ans, il faut faire une demande spécifique auprès de l’HCERES pour être évalué en tant que laboratoire interdisciplinaire.

Anne Renault indique que le CNRS avait lancé une enquête auprès des chercheurs pour répondre à la question suivante : Est ce que les chercheurs se sentent bien évalués par leur section disciplinaire pour leurs activités inter disciplinaires ? La majorité des chercheurs a répondu « oui ».

4. Discussion autour du glossaire du GT A – Positionnement des Sciences de l’Ingénieur

Christophe Vieu présente le glossaire, établi par le GT A, afin de définir les termes spécifiques à l’INSIS (recherches académique, fondamentale, appliquée, amont, aval, développement expérimental, etc…). Certaines définitions sont discutées et modifiées en conséquence par les membres du CSI. D’autres termes spécifiques à l’INSIS (comme systèmes, procédés) seront ajoutés au glossaire.

5. Points d’actualité par le Directeur Scientifique de l’INSIS – Jean-Yves Marzin

• Un rapide point est réalisé sur les concours CR et DR des sections 8, 9 et 10. Pour le poste fléché sur les mathématiques en section 8, la pression au recrutement a été plus faible en comparaison des autres postes, puisque seuls 6 candidats ont postulé.

• L’INSIS a reçu 141 projets pour l’appel PEPS thématique 2016 ciblé sur l’ingénierie dans la santé, et a sélectionné 29 projets (dont 2 PEPS réseaux avec 1 en Bioprinting). L’objectif est de mettre en lumière les technologies pour la santé traitées à l’INSIS.
L’INSIS a reçu 80 projets pour le PEPS ENERGIE (prévision de 15 à 20 projets financés) et 28 projets pour le PEPS conjoint avec la DGA sur le thème des antennes.

• Le CNRS prépare son évaluation par l’HCERES et sera évalué par un comité international dirigé par Rémi Quirion, et regroupant d’autres experts étrangers (principalement Canada, Suisse, Belgique) connaissant le système de recherche français. L’évaluation sera conduite sur trois volets : les chiffres clés, le bilan des dix
dernières années et la prospective scientifique sur les dix prochaines années. A noter que le CNRS ne sera pas évalué sur son fonctionnement, rôle relevant plutôt de la cour des comptes.
Afin de préparer cette évaluation, le CNRS a réuni le 1er Avril les directeurs d’instituts, les membres du CS du CNRS et les présidents des CS des Instituts, pour discuter des grands sujets scientifiques de la prochaine décennie. Les thèmes prioritaires de l’INSIS ciblés pour la prospective sont la technologie pour la santé, les bioprocédés, la réduction des ressources, les composant et calcul sobre, les sciences pour l’industrie du futur.
Le CNRS cherche à améliorer son interaction avec la société. Les recherches menées au sein de l’INSIS montrent une bonne interaction avec le monde socio-économique (fort lien avec les entreprises), mais il serait nécessaire d’améliorer les interactions avec l’environnement social et culturel.

• La cartographie thématique de l’INSIS a été finalisée par Laurence Hartmann. Un second travail est d’établir une cartographie liée aux applications (travail déjà réalisé pour le domaine de l’ingénierie pour la santé).

• La direction de l’INSIS a effectué des visites sur différents sites (Marseille, Toulouse, Grenoble, Saclay) afin de discuter avec les directeurs d’unités des forces et faiblesses de leur laboratoire et rencontrer les cotutelles. Il apparaît qu’il existe souvent un malentendu sur la définition d’une UMR.

• Le Groupement des Industries Françaises Aéronautiques et Spatiales, GIFAS, a organisé une journée pour permettre la rencontre entre le secteur académique et les entreprises. 50 fiches scientifiques ont été rédigées. Il est prévu que Jean Chazelas, qui a été acteur de cette journée, présente au prochain CSI les conclusions et les points scientifiques majeurs de cet atelier.

• Les journées des nouveaux entrants CNRS auront lieu les 6 et 7 Juin à Dourdan.

• Les « Instituts de Convergences », qui visent à structurer quelques centres rassemblant des forces scientifiques pluridisciplinaires, sont en cours de montage. Le projet MIGRATION est porté conjointement par le CNRS et l’INSERM. L’INSIS soutient au total 7 projets.

6. Suite de la discussion sur le Bioprinting

La discussion autour du Bioprinting, engagée lors du CSI de Mars 2016, se poursuit. Le CSI prévoit d’émettre une recommandation afin d’appuyer ce sujet émergent.

Il est précisé par l’INSIS que Laurent Larger est porteur sur ce sujet d’un PEPS thématique (15 000€) regroupant une équipe interdisplinaire de 7 chercheurs : physicien, mécanicien des fluides, chimiste et biologiste. Ce PEPS explorera les verrous conceptuels du bio-printing et tentera de les adresser au travers de différentes approches, notamment une approche épistémologique de domaine, afin de répondre aux questions suivantes : peut-on modéliser de manière robuste le bio-printing ou l’impression 4D du vivant ? Est-on capable de comprendre les mécanismes du bio-printing pouvant mener à un organe fonctionnel ? Selon Jean-Claude André, participant à ce PEPS, il est nécessaire de laisser du temps aux chercheurs pour s’approprier le langage et comprendre les problématiques liées à ce sujet pour chaque discipline. Cela implique une baisse de production scientifique pour les chercheurs impliqués sur ce type de thématiques. A noter qu’au niveau international, les études sur le bioprinting sont principalement menées par des biologistes.

Concernant la recommandation à émettre par le CSI, les avis des membres sont partagés : certains souhaitent attendre la fin de l’année pour connaître les conclusions du PEPS de Laurent Larger, d’autres proposent l’organisation d’un colloque ou d’un appel à manifestation d‘intérêt (organisé par exemple par la MI) pour faire rencontrer un public plus large.

L’aspect éthique lié à cette thématique est également évoqué. Cette thématique pourrait inclure des chercheurs en Sciences Humaines et Sociales (SHS) travaillant en épistémologie et en éthique. Du point de vue du grand public, le bioprinting apparaît souvent comme une recherche finalisée alors que cela n’est pas le cas.

Il est conclu qu’une recommandation sera bien faite sur le contexte du Bioprinting et sur la volonté du CSI de soutenir cette thématique. Une audition du porteur du PEPS pourrait être réalisée dans quelques mois pour connaître les avancées de leurs réflexions et discuter de la nécessité d’un outil plus spécifique.

7. Points sur les avancées des Groupes Thématiques

Un rapide tour de table est effectué pour faire le point sur les avancées des différents GT.

 Le groupe GTA « Sciences de l’Ingénieur » a finalisé le glossaire.

 Le groupe GTB « Jeunes chercheurs» va finaliser son questionnaire pour le prochain CSI.

 Le groupe GTC « Politique de site » propose d’interviewer les présidents d’université sur les principaux sites des COMUE et souhaite identifier les points d’entrée sur les sites (la plupart du temps, ce sont les UMRs pour les sites sans COMUE ou des représentants CNRS au département recherche des COMUE).

 Le groupe GTD « Réseaux » a réalisé un bilan sur les différents GDRs (création, thématiques, …) et se pose différentes questions (Comment le CNRS valorise les travaux des GDRs ? Quels sont les critères d’acceptation des GDRs ? …).

 Le groupe GTE « International » programme l’intervention de trois chercheurs étrangers pour présenter les sciences de l’ingénieur dans leur pays.

La réunion est close à 17h.





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