Fusion Paris-Est Créteil-Paris-Est Marne-la-Vallée
13 membres du Conseil d’Administration de l’Université Paris-Est Créteil n’apportent pas leur soutien au principe de fusion avec l’Université Paris-Est Marne-la-Vallée : l’intersyndicale FSU (SNESUP-SNASUB) – UNEF à l’issu du dernier CA de l’UPEC
Ce matin 14 février 2014, se tenait le Conseil d’administration de l’UPEC avec à l’ordre du jour le vote du principe de la fusion avec l’UPEM dans une COMUE Paris-Est, comme hypothèse de choix stratégique exclusive. A l’issue du vote : 6 administrateurs se sont prononcés contre, 7 se sont abstenus, et 17 ont voté pour, signe que le projet ne suscite pas de large adhésion.
L’intersyndicale s’oppose à l’idée d’une fusion faite dans le flou pour l’ensemble de la communauté universitaire et sans examen comparatif des enjeux et des conséquences pour l’UPEC des différentes voies de regroupement des établissements prévues par la loi. Ils s’inquiètent de l’avenir des conditions d’étude et de travail des personnels enseignants, chercheurs, BIATSS et des étudiants au sein des deux universités.
Alors que la nouvelle loi relative à l’Enseignement Supérieur et à la Recherche adoptée en juillet 2013, offre deux alternatives (COMUE et Association) à la fusion entre les établissements pour mettre en œuvre leur regroupement, leur permettant de conserver leur personnalité morale, leur autonomie financière et pédagogique tout en travaillant de manière étroite ensemble, les directions de l’UPEC et de l’UPEM choisissent de ne travailler que sur une seule hypothèse : la fusion. La question se pose de savoir pour quelle raison serait exclue d’emblée la voie de l’association entre les deux établissements.
Nous serons vigilants sur les questions budgétaires, la mutualisation de filières, les déplacements des enseignants, des étudiants et des formations induits par cette fusion. Les étudiants de l’université fusionnée de Strasbourg ont vu leurs rattrapages supprimés, les personnels et étudiants de l’Université de Lorraine sont amenés à se déplacer entre Metz et Nancy sans remboursement de leurs frais de transports…
Nous serons aussi vigilants sur les effets de ce projet de fusion concernant la charge de travail des personnels Biatss, leurs affectations, sur l’organisation de la recherche et les liens de coopération scientifiques entre l’UPEC et les autres établissements dont elle est partenaire, ainsi que sur l’inscription de l’UPEC dans le contexte francilien.
Nous ne pouvons pas accepter de vivre la même situation que les personnels enseignants et BIATSS et les étudiants de ces universités qui ont été fusionnées, processus qui à ces différentes occasions, sans même être précipité, a clairement montré ses failles.
L’intersyndicale demande à ce que de vrais cadres de concertation et de discussion soient organisés avec toute la communauté universitaire, soit : la direction, les personnels enseignants, chercheurs, BIATSS, et étudiants, afin de nous garantir des conditions de travail et d’études décentes.