Campus Paris-Saclay, S. Huet fait le point sur l’état du monstre (01/02/2011)
CAMPUS PARIS SACLAY : RATAGE EN VUE ?
Le campus Paris-Saclay -«gigantesque », selon Nicolas Sarkozy – peut-il être un ratage de même ampleur? C’est le risque de l’opération phare qui concentre, selon le mot d’Alain Fuchs, le PDG du CNRS «les forces et les faiblesses de l’enseignement supérieur et de la recherche française».
Les forces? Déjà 15% du potentiel de recherche du CNRS est sur place. L’université Paris-Sud rivalise avec Pierre-et-Marie-Curie pour le titre de première université scientifique du pays. Ajoutez le Commissariat à l’énergie atomique et aux énergies alternatives (CEA), plusieurs «Grandes Ecoles» prestigieuses déjà là (Polytechnique) ou devant y venir – ENS-Cachan, Paris-Tech (Agro et Mines) ou Centrale. Des laboratoires d’entreprises déjà-là (Thalès) ou à venir (EDF). Et des équipements scientifiques de qualitémondiale comme le synchrotron Soleil,Neurospin (exploration du cerveau), des lasers de puissance…
Les faiblesses? «la dispersion et la multiplicité des 23 acteurs, la valorisation de la recherche», explique Fuchs. Une vision désormais classique des «problèmes» de la recherche et de l’enseignement supérieur. Sauf que, vu de l’Elysée, la solution du problème est simple: yaka. Il n’y a qu’à concentrer tout ça sur un espace géographique plus restreint. Et donner tout le pouvoir (et les sous) à une structure ad hoc, où ces gêneurs d’universitaires seront minoritaires.
Cette vision technocratique inspirée de l’Elysée se heurte à la dure réalité à la géographie, aux coûts et à un début de résistance universitaire.
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