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Communiqué des organisations syndicales de l’Inserm (26/01/2011)

mmSNCS-FSU26 janvier 2011


Communiqué des organisations syndicales de l’Inserm

SNTRS CGT – SNCS FSU – SGEN CFDT Recherche EPST – SNIRS CGC – CFTC

20 janvier 2011

Les organisations syndicales soussignées ont rencontré, à
sa demande, la Direction de l’Inserm, pour parler notamment du projet
de contrat d’objectifs 2011-2015 entre l’Etat et l’Institut. Ce
contrat, discuté au Conseil Scientifique du 25 janvier, sera présenté
au CTPC du 31 janvier pour être voté au Conseil d’Administration de
mars 2011. C’est seulement au début de la réunion du lundi 17 janvier
2011 que la Direction en a fourni le texte.

Ce projet de contrat rappelle la mission de production de
connaissances de l’Inserm, mais insiste aussi fortement sur le
transfert industriel, la valorisation, l’intégration de l’organisme
dans le périmètre des universités, et les règles de gouvernance à la
mode. La gestion des laboratoires se fera de plus en plus à coûts
complets. Les directeurs de laboratoires, devenus « managers »,
devront comptabiliser les temps de travail par projet, etc. La mise en
œuvre du contrat sera « suivie » par une série d’indicateurs qui
transforment l’Inserm en entreprise de production où tout doit être
planifié.

Les organisations syndicales ont par ailleurs interrogé la
Direction sur l’ensemble des problèmes qui se posent aux unités et
services de l’Institut et à leurs personnels (mise en œuvre du Grand
Emprunt, de la Révision Générale des Politiques Publiques (RGPP),
précarité…).

Il est apparu clairement que ni la Direction de l’Inserm
ni l’Aviesan ne pèsent vraiment sur les orientations du Grand Emprunt,
les décisions étant prises au niveau du Gouvernement. L’Aviesan ne
pourra émettre un avis de « faisabilité » … que si on le lui demande !
Interrogé sur le devenir des formations qui ne seront pas labellisées,
le PDG s’est contenté de répondre « nous y réfléchirons au cas par cas
», tout en assurant avoir le souci de ces laissés pour compte (s’ils
sont « excellents » bien sûr) ! Le PDG n’a pas répondu sur le risque
de disparition de disciplines due aux effets de modes, aux pilotages
par les industriels. Il semble plus attaché à l’intégration de
l’Inserm dans les différents grands sites universitaires et plus
particulièrement préoccupé de ses interactions avec le monde
industriel

En ce qui concerne les budgets, les coupes porteront
essentiellement sur l’administration (-10 %) pour limiter celles
affectant les laboratoires (-5 % en moyenne, au lieu des 9 %
initialement annoncés). Et il est maintenant prévu que la Direction
puisse revoir les dotations des équipes, année par année, pour les
modifier en fonction de « l’évolution de leur productivité », et ceci
en association avec les partenaires des sites ; mais ces révisions se
feraient à l’issue d’une supposée « évaluation » non définie.

Concernant les personnels administratifs, l’audit sur la «
rationalisation » et la « mutualisation » des « fonctions supports »
commandé par le Premier ministre a commencé début décembre, et une
première série de documents « bruts » doit être fournie ces jours-ci ;
il sera par la suite étendu aux fonctions de soutien. Cet audit se
place dans le cadre de la politique de la RGPP dont le but est
principalement de faire des économies (mutualisation,
externalisation…). Concernant les CDD, la Direction générale a soutenu
qu’ils ne pouvaient être « CDIsés » au bout de 6 ans puisqu’ils ne
sont en général pas rémunérés sur la subvention d’Etat de l’organisme
mais sur des « ressources propres » (contrats divers) dont l’Inserm ne
peut assurer la pérennité ! Il est manifeste que la Direction de
l’Inserm n’a aucune volonté vraie de négocier avec le gouvernement un
plan d’intégration pour les personnels précaires (qui représentent à
l’Inserm près d’un tiers des personnels).

Les organisations syndicales ont demandé que des réunions
régulières soient tenues avec la Direction comme cela se pratique au
CNRS sur l’ensemble des problèmes concernant les personnels. Cette
demande est restée sans réponse ferme. Le dialogue est difficile sinon
impossible avec la Direction générale qui, derrière un discours
d’autosatisfaction, ne répond pas sur le fond aux questions concernant
l’avenir de l’Institut, des formations de recherche, et des
personnels. Nous alertons les personnels sur cette situation et les
appelons à se tenir prêts pour les mobilisations qui seront
nécessaires, par exemple à propos de la RGPP, de la précarité ou des
équipes de recherche.



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