Nous avons décidé chaque mois de recalculer la « fantastique » augmentation du budget 2010 en fonction de l’inflation defaçon à ce qu ‘aucun journaliste honnête ne puisse recopier les mensonges du ministère.

Chacun peut vérifier sur la loi de finances initiale (LFI) ; entre 2009 et 2010, le budget de la MIRES est passé de 24,1 milliards à 24,81 milliards soit une croissance apparente de 2,9 %.

Mais si on tient compte des 130 millions des cotisations retraites, qui ne sont pas des « actions nouvelles », cette croissance n’est plus que de 580 millions soit 2,4 %.

En janvier, par une loi de finances rectificative au budget 2010, pourtant voté quelques semaines plus tôt, 125 millions ont été supprimés au budget de la MIRES (http://www.sncs.fr/article.php3 ?id_article=2215 ). Ne cherchez pas le communiqué de V. Pécresse, il n’y en a pas : Madame 43 % n’annonce jamais les annulations. Avec cette première annulation de crédits , la croissance de la MIRES tombe à 1,9 % en euros courants.

Or l’INSEE indique que l’indice des prix a progressé de 1,2 % depuis janvier (janvier : -0,2 %, février : + 0,6 %, mars : + 0,5, avril : + 0,3). En euros constants, la « fantastique croissance » n’est plus que de 0,7 % !

Avec l’inflation (fut-elle faible) et les suppressions déjà prévues de « crédits mis en réserve » en fin d’année, il est probable que la croissance du budget de la MIRES sera négative.


Rappelons que l’engagement de 1,8 milliards de plus par an, s’est soldé (par le même type de calcul) par un budget 2008 en récession, un budget 2009 en croissance de 0,9 %.

Mais, dirons les optimistes, il y a le Grand emprunt. La première et modeste tranche vient d’être lancée : les équipements dits d’excellence. Cela représente les intérêts d’un milliard, mais vu les délais nécessaires il est très peu probable qu’on voit passer le moindre centime en 2010.