Les recrutements et promotion au CNRS en 2010 (09/10/09)
Si on est optimiste …
L’ouverture des concours chercheurs à plus de 400 possibilités, des emplois ITA ouverts, il y a remplacement des départs. Rien de cela ne serait aujourd’hui sans le mouvement du début de l’année puisque plus de 800 suppressions d’emplois étaient prévus en deux ans avant celui-ci.
De la même façon, le ministère « pour calmer le jeu » a fait des concessions sur les carrières, avec une nette amélioration, sous réserve d’inventaire, des passages de grade.
Si on est réaliste
Force est de constater que, en l’absence de création d’emplois (universités, organismes), la précarité continuera à s’accroître … et donc le nombre de doctorants diminuera.
Le potentiel du CNRS, en chercheurs et ITA, reste le même qu’en … 1990. Croissance zéro en vingt ans. Du reste la recherche a encore régressé dans la part du PIB : 2,08 % en 2007, dernier chiffre paru de l’OCDE.
Si on est méfiant
En apparence, il n’y a pas de suppression d’emplois. Or, sauf en 2009, c’était aussi le cas les dernières années ; pourtant le nombre de chercheurs CNRS a baissé régulièrement. En effet, au nom de la fongibilité « asymétrique » (on peut transformer des emplois en crédits), la direction a utilisé des emplois libérés pour maintenir un niveau minimal de promotions. Quid pour cette année ?
Le doute est d’autant plus fort que le ministère annonce une revalorisation importante de toutes les carrières (E-C, Biatos, etc.), en y affectant seulement 50 millions pour une masse salariale d’environ 10 milliards : + 0,5 % en moyenne, primes comprises. C’est très, très peu.
Si on est pessimiste
Une bonne partie de cette « amélioration » viendra de la Prime d’excellence : http://www.sncs.fr/article.php3?id_article=1968, http://www.sncs.fr/article.php3?id_article=1970 .
S’il est positif que les passages de grade soient améliorés, il est à craindre que cela soit une façon de faire passer la mise en place de la PES et qu’on nous refasse le coup des chaires.
En effet l’an dernier, le gouvernement a reculé sur le fait de prendre les « chaires » sur les emplois budgétaires CNRS, mais a gardé « le principe ». Cette année, il impose les chaires dans le budget CNRS, même si elle ne sont officiellement pas prises sur le contingent d’emplois CNRS : http://www.sncs.fr/article.php3?id_article=1967 .