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Communiqué de presse : déclaration du SGEN-CFDT-Recherche et du SNCS-FSU (sections Villejuif) à l’occasion de la visite de Nicolas Sarkozy pour la 2500e greffe de foie

VRS21 septembre 2009

Les personnels de la recherche ont de multiples sujets d’inquiétude et de mécontentement, qu’ils ont largement manifestés au printemps dernier et nous regrettons vivement de ne pas avoir été associés à l’entrevue organisée à l’occasion de la visite du président Sarkozy à Villejuif le 18 septembre 2009.

La 2 500ème greffe de foie du département hépato-biliaire de l’hôpital Paul Brousse est célébrée aujourd’hui. Faut-il rappeler que cette technique n’aurait pu naître dans les années 60 puis se développer dans les années 80 sans les progrès considérables de l’immunologie fondamentale et appliquée qui l’avaient précédée.

Aujourd’hui les chercheurs, techniciens, administratifs des laboratoires du site voient

 se renforcer la précarité du travail ;

 se mettre en place, sans réelle concertation, des modifications du dispositif de recherche qui restreignent le rôle des grands organismes de recherche, comme le CNRS ou l’INSERM, menacent de les dissoudre progressivement dans l’Université.

La précarité ne concerne pas que les jeunes chercheurs contraints après 3 ans de thèse (bac+8) de rechercher des emplois provisoires (post doctorants) avant de pouvoir s’engager éventuellement dans une carrière académique. Elle affect aussi largement les personnels techniques et administratifs, jeunes ou moins jeunes. Dans le projet du centre de recherches en épidémiologie et santé des populations en création sur le site, les 12 équipes concernées comptaient 44 chercheurs et 21 enseignants-chercheurs statutaires pour 43 thésards et 15 chercheurs sur contrats. Pour les ingénieurs, techniciens et administratifs 43 bénéficiaient d’un poste dans un organisme de recherche mais 42 n’avaient qu’un CDD ou des vacations de plus de 6 mois. Ces chiffres ne révèlent qu’une partie de la réalité car il faut ajouter les post-doctorants en stage à l’étranger et les personnels rémunérés sur des vacations de courte durée.

Ces mauvaises conditions de travail, aggravées par la faiblesse des rémunérations, ne sont pas sans conséquences sur l’attractivité des métiers de la recherche.

Quant aux organismes de recherche, comme l’INSERM ou le CNRS, les réformes engagées en modifient profondément le rôle et les missions :

 Diminution de leur fonction d’évaluation au profit d’une agence (AERES) au fonctionnement opaque et entièrement nommée. Une des conséquences est la disparition de l’évaluation nationale comparative que l’agence n’est pas en mesure d’assurer.

 Disparition de leur rôle d’opérateur de la recherche ramené à celui de simple agence de moyens

Une fois cette transformation achevée, le gouvernement actuel, et tous ceux qui le suivront, auront les moyens d’imposer à la recherche des virages à 90 degrés, au rythme des changements de titulaires du ministère de la recherche ou des penchants de tel ou tel ou tel autre dirigeant politique. Quand on observe l’énorme décalage entre l’échelle de temps qui s’impose aux politiques et celle qui s’impose aux acteurs de la recherche, il y a de quoi frémir.



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