Un proche de Pécresse: « Nous avons acheté des mots-clés sur le Web
pour fournir une info officielle »

le 17/03/2009, vu 13444 fois,
Info publiée par la rédaction du Post

Sur Le Post, ce porte-parole explique l’objectif du ministère de la
Recherche: lutter contre « les fausses rumeurs qui ont circulé sur le
web ».

Valérie Pécresse, ministre de l’Enseignement supérieur et de la recherche.
REUTERS/© Benoit Tessier / Reuters

L’Elysée et le gouvernement souhaitent que les ministres musclent leur
présence sur la Toile pour répondre à « la communauté des blogueurs
hostiles au gouvernement ».

Le web étant « un moyen de communication très important dans le milieu
universitaire », comme le souligne le conseiller communication de
l’Élysée, dans Le Figaro, le ministère de la Re-cherche aurait ainsi
« acheté discrètement plusieurs ‘liens’ sur Internet pour être classé
en haut de page dans les sélections des moteurs de recherche »,
explique le quotidien.

Sur Le Post, un porte-parole du ministère de l’Enseignement supérieur
explique que « des faux textes de décrets se sont notamment retrouvés
sur le web ».

Confirmez-vous avoir acheté des liens sur Internet pour être mieux
classé dans les moteurs de recherche?
« Oui, je le confirme. Nous avons acheté un certain nombre de mots clés
sur Internet comme le fait n’importe quel organisme. »

Quand avez-vous acheté ces mots clés?
« Il y a plusieurs semaines. »

Combien cela a-t-il coûté au ministère?
« Je ne peux le vous dire. »

Qui paie ces mots clés? C’est bien l’Etat?
« Evidemment. Cela fait partie de la stratégie de communication du ministère. »

Pourquoi avoir acheté des liens sur Internet?
« Pour pouvoir exister sur le Net et fournir une information officielle
et accessible. Pour nous, ce n’est pas une préoccupation nouvelle.
Nous sommes très vigilants depuis l’an dernier, quand une fausse
circulaire soit disant officielle et signée par Valérie Pécresse a
circulé sur Internet. Cette fausse circulaire a d’ailleurs entraîné un
dépôt de plainte. »

« Cette année, nous avons remarqué qu’il y avait beaucoup de fausses
rumeurs qui ont circulé sur le statut des enseignants-chercheurs. Des
faux textes de décrets se sont notamment retrouvés sur le web… Un
enseignant-chercheur de bonne foi comprend que c’est un faux document
mais d’autres peuvent se tromper. C’est pour cela que nous souhaitons
renforcer notre communication sur le web: pour que les internautes
puissent disposer de vraies informations. »

(Source: Le Post)