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SNCS-HEBDO 06 n°19 du 7 juin 2006

mmSNCS-FSU7 juin 2006

Le CNRS nouveau arrive


Au premier janvier 2006, le CNRS avait une nouvelle organisation baptisée « réforme Larrouturou ». Quelques jours plus tard, tout implosait. Le président démissionnait et exit le directeur général, exit les directeurs interrégionaux (DIR). Catherine Bréchignac a accepté de prendre la présidence du CNRS à condition que le ministère accepte certaines transformations. Tout est en train de se mettre en place. Le conseil scientifique de l’organisme a été informé le 18 mai de la philosophie actuelle de la direction. Les textes réglementaires vont être soumis au comité technique paritaire le 2 juin puis au conseil d’administration le 22. Reprenons point par point les propositions.

Le MIPPU (Mathématiques, informatique, physique, planète et univers)

À la grosseur de ce département s’ajoute la confusion. Les deux instituts nationaux, lNSU et lN2P3, impliquent l’existence statutaire de deux départements, PU (Planète et univers) et PNPP (Physique nucléaire et physique des particules) dont les conseils scientifiques ont toutes les chances d’être fantoches. Par ailleurs, à leur demande, les sections 7 et 8 ont été transférées du MIPPU vers le département Ingénierie.

Les noms des départements

Le nom de MIPPU devrait disparaître. Le département HS redeviendrait SHS. De nouveaux noms, peut-être moins communicationnels, seront proposés.

L’abandon de la limite d’âge

De ce fait, des centaines de chercheurs qui, normalement, devraient mériter un poste de CR1 se présentent au concours CR2. La surcharge de travail des jurys, l’échec programmé de la plupart, par manque de postes, entraînent un désarroi profond.

La prime d’enseignement pour les chercheurs

Elle est dérisoire et malsaine. Car au fond, il s’agit de suppléer des manques d’enseignants dans l’Université. Les dépenses d’enseignement sont du ressort des universités et non du CNRS. Il faut intervenir pour que la proposition soit réaliste et règle certains problèmes sans en créer d’autres. Et surtout, ouvrir la négociation des rémunérations des chargés de recherche.

Le décret organique du Centre

L’idée générale est que le rôle du président du CNRS prime sur celui du directeur général. Ce dernier lui est subordonné et reste responsable de l’exécution de la politique de l’organisme définie par le conseil d’administration. Le président du Centre, doit être une personnalité scientifique, ce qui n’est pas nécessairement le cas du directeur. Tout cela est positif. Mais la mouture actuelle du décret n’est pas convaincante. On sent bien qu’elle a été rédigée sous l’impulsion de l’actuelle présidente qui a une longue habitude de travail harmonieux avec son directeur général actuel. Ils n’arrivent pas à concevoir un président et un directeur général en conflit, ce qui se ressent dans le texte qui ne ménage pas de solution technique en cas de conflit entre les deux personnalités dirigeantes.

D’autre part, la nomination du président par le seul ministère (sous couvert du Conseil des ministres) reste une conception très Ve République ! Le conseil d’administration est déjà très politique (son organisation n’est pas modifiée par le décret) et il n’a toujours pas son mot à dire sur la personnalité qui va le présider, ce qui confirme un rôle secondaire. Cette conception paraît bien vieille et bien autoritaire. Les dérives actuelles de la pratique politique et de l’autoritarisme gouvernemental laissent augurer bien des problèmes. En résumé, ce qui nous soucie actuellement n’est pas la conception du duo de direction, mais la gestion de ses futurs conflits.

Sera-t-il possible d’amender le texte ? Rien ne semble l’indiquer. Le décret organique du CNRS, établissement majeur de la recherche française, n’est pas une mince affaire. Elle engage l’avenir des chercheurs bien sûr, mais aussi celui de notre système national dans son ensemble ! Pourtant jusqu’à présent, aucune discussion ne s’est déroulée avec les syndicats. Il faut croire que le gouvernement n’a rien compris à l’épisode du CPE. Si l’on cumule la mauvaise loi sur la recherche, les salaires qui n’évoluent pas dans le bon sens, les réformes sans discussion, le bilan de l’actuel ministère de la Recherche est catastrophique.

Le SNCS fera tout pour mobiliser les personnels et imposer une politique de la recherche qui soit porteuse d’avenir.

SNCS-HEBDO 06 n°19 du 7 juin 2006



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