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VRS N°364 03/2006

mmSNCS-FSU24 février 2006

Dossier : Sciences humaines et sociales


L’édito de Jean Fabbri, secrétaire général du Snesup : Plus que des champs disciplinaires à défendre

Une fois de plus, nous traversons une période tumultueuse des rapports entre science et société.

Les Galilée d’aujourd’hui sont légion : ils sont historiens, sociologues, biologistes, grammairiens, linguistes… Ils disent chacun – et dans des cercles bien plus larges qu’autrefois – par la cohérence scientifique de leurs travaux que le questionnement du monde est essentiel et qu’il n’est pas du ressort du politique d’énoncer la science.

Toutes les disciplines ont à nous apprendre. Toutes participent de l’avenir. Leur organisation et leurs acteurs, universitaires et chercheurs, ne peuvent obéir à des règles uniformes édictées hors des champs scientifiques. On ne s’étonne donc pas ici des réactions aux regroupements arbitraires d’équipes, aux dispositifs législatifs visant à fixer des orientations thématiques.

Une mobilisation scientifique et citoyenne d’ampleur a fait – en partie – reculer le gouvernement sur la loi « post-coloniale » du 24 février 2005, mais il reste l’alinéa 1 contesté de l’article 4 de cette loi et la création d’une fondation pour collecter les sources au lieu de donner les moyens aux instituts de recherche.

C’est un signe fort qui prolonge le soutien de l’opinion aux luttes menées pour « sauver la recherche ». Sur ce terrain encore, le 28 février contre le pseudo « pacte » recherche, comme avec les nouvelles générations étudiantes et salariées, contre le contrat première embauche (CPE) le 7 mars, se dessinent des convergences et des luttes qui ouvrent sur d’autres horizons.

Dans l’enseignement supérieur et la recherche, cette question de la précarisation des jeunes trouve sa correspondance dans la multiplication des CDD (3000 de plus cette année) créés pour répondre aux contrats de recherche de l’Agence nationale de la recherche. Comme le montre l’article sur l’emploi scientifique, cette précarité accentuée par le manque de perspectives d’emploi et d’attractivité des carrières détourne du doctorat les futurs scientifiques dont la France aura besoin.

Jean Fabbri

VRS 364



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