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SNCS HEBDO 05 n°36

mmSNCS-FSU22 novembre 2005

La recherche bâillonnée


Il y a manipulation sur les mots. Quand les personnels de l’université ou des organismes parlent de recherche, ils sous-entendent principalement la recherche de nouvelles connaissances, dénommées souvent recherche fondamentale. Quand le gouvernement parle de recherche, il sous-entend innovation ou mise sur le marché de produits ou procédés permettant aux entreprises d’engendrer des profits financiers. Il y a un grand malentendu.

Le mouvement de 2004 « sauvons la recherche », voulait sauver la recherche publique i.e. principalement la recherche fondamentale. La recherche privée n’était pas ignorée mais les principales propositions de Grenoble concernent le service public de recherche : moins de pilotage gouvernemental avec la mise sur pied d’un haut conseil de la science, plus de collaborations entre établissements et organismes avec la proposition des Pres (Pôles de recherche et d’enseignement supérieur), plus de réactivité scientifique avec la création d’un comité de financement des projets scientifiques (Cofips). Aux Etats généraux, il n’y avait pas eu d’accord sur l’évaluation, seuls quelques principes avaient été mis en avant comme le fait que les équipes d’accueil ne devaient plus être évaluées par le ministère.

Dans « le Pacte pour la recherche », le gouvernement reprend la plus grande partie des propositions de Grenoble mais les détourne. Il met notre système de recherche au service de l’innovation afin que les entreprises réalisent le maximum de profits financiers.

Le gouvernement accentue sa main mise sur le pilotage de la recherche grâce à l’ANR qui, dès 2006, disposera d’autant de budget que l’ensemble des EPST (hors salaire). On estime que les crédits de l’ANR vont permettre l’embauche d’au moins 3 000 jeunes scientifiques sur CDD. La précarisation de l’emploi scientifique va donc croître rapidement. Aujourd’hui, le CNRS utilise plus de 6 000 non-titulaires (en équivalent temps plein travaillé, ETPT) pour 25 000 titulaires. En 2006, le gouvernement aura créé plus d’emplois précaires que de postes de titulaires. Dans l’ensemble des EPST, l’emploi précaire représente plus de 20 % de la totalité de l’emploi (ETPT).

La situation est gravissime. Il nous reste 3 mois pour agir. Sans un sursaut de l’ensemble des personnels, la recherche risque d’être bâillonnée pendant de longues années. Les jeunes les plus brillants seront attirés par d’autres carrières. Réagissons en manifestant dès demain.

SNCS HEBDO 05 n°36



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