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SNCS HEBDO 05 n°34 du 4 novembre 2005

mmSNCS-FSU4 novembre 2005

Chère Madame, Chers administrateurs,

Comme je suis, ce jeudi matin, auditionné par le Conseil économique et social sur le projet de loi pour la recherche, je ne peux pas participer à ce premier Conseil d’administration. Je le regrette car le CNRS se trouve actuellement dans une position délicate.

Notre organisme joue un rôle majeur au sein de la recherche française. Par conséquent, il faut veiller à la qualité de nos collaborations avec les autres établissements. Notamment, il est clair que la relation CNRS – universités est une question centrale qui n’est toujours pas réglée. Ce partenariat scientifique et organisationnel fonctionne correctement au niveau des unités. On ne peut pas dire la même chose des instances dirigeantes. La CPU ne rêve que d’un CNRS réduit à une agence de moyens et d’un Comité national qui ne s’occupe que des chercheurs. La direction du CNRS ne voudrait plus affecter ses chercheurs dans les unités Inserm et se séparer des chercheurs Inserm présents dans ses unités alors que la collaboration entre les personnels des deux organismes est un succès.

J’ai plusieurs fois rappelé au Conseil d’administration que la réussite du CNRS, s’appuie sur trois piliers : les départements scientifiques, les laboratoires et le Comité national.

Les départements scientifiques sont les lieux privilégiés où s’élaborent la politique scientifique de chaque champs disciplinaires. Ils doivent aussi contribuer aux développements de l’interdisciplinarité qui ne peut que s’appuyer sur les disciplines. J’ai plusieurs fois préconisé de réactiver, sous une forme à rediscuter, les anciens PIR (programme interdisciplinaire de recherche). Malheureusement je n’ai pas été entendu.

En 2000, lors de la dernière réforme du CNRS, le fonctionnement des départements scientifiques a été amélioré par la mise en place de vrais Conseils scientifiques de département, lieux où doit s’élaborer la politique scientifique de chaque département. Le rôle de ces CSD doit être renforcé.

Il est nécessaire que la direction du CNRS ait des représentants en régions (DIR, directeurs interrégionaux) chargés de discuter de la politique scientifique de l’établissement avec toutes les composantes locales. Ces DIR ne doivent pas se substituer aux directeurs de département mais être à leur service.

La recherche se fait dans des laboratoires. Leur création ne peut résulter que d’un complet accord entre les différents personnels qui les composent. Les regroupements autoritaires, décidés par la hiérarchie, sur une logique administrative et non sur une problématique scientifique est à bannir.

Le Comité national est essentiel pour assurer le lien entre les directions et les laboratoires. Ce rôle est généralement reconnu par tous, ce qui ne signifie pas que des réformes ne soient pas nécessaires notamment pour prendre en compte l’évaluation des unités propres des universités et de leurs personnels. Avec le projet d’AER (Agence d’évaluation de la recherche), le gouvernement réduit le rôle du Comité national à celui de CAP (Commission administrative paritaire). Le Comité national est un modèle pour l’évaluation par les pairs et la réflexion sur la politique scientifique du pays. Il faut le préserver.

Le CNRS est donc à la croisée des chemins. Il est attaqué par le projet de loi (mise en place de l’ANR, de l’AER et des Campus de recherche), par la CPU. Mais il est aussi déstabilisé en interne par une réforme managériale mal acceptée par la communauté scientifique. La réforme administrative doit être mise au service des laboratoires, des départements scientifiques et du Comité national. La mise en place des directeurs interrégionaux (DIR) est une bonne chose si ces derniers contribuent à assurer la représentation du CNRS en région. C’est une mauvaise chose s’ils affaiblissent l’organisation interne du CNRS. Arrêtons de jouer les DIR contre les DS. Les DIR sont au service des DS et non l’inverse.

Bien cordialement et à bientôt
Meudon, le 26 octobre 2005
Jacques Fossey, membre du Conseil d’administration

SNCSHEBDO_05_n34_Lettre_JF.pdf



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