Il devient urgent d’établir une vraie politique budgétaire pour l’enseignement supérieur et la recherche (ESR).
Communiqué du presse du SNCS-FSU, du SNESUP-FSU et du SNASUB-FSU du 27 mai 2016
Si nous pouvons être satisfaits que la réaction de la communauté scientifique ait été entendue sur cet aspect du problème, il n’en demeure pas moins qu’une partie du budget de la mission interministérielle pour la recherche et l’enseignement supérieur (MIRES) reste directement visée par la menace d’annulation de crédits, pour un montant égal à la différence entre le montant d’annulations initialement inscrit dans le projet de décret d’avance et celui des annulations « neutralisées », soit 122 M€. Ces annulations maintenues portent sur des programmes gérés par le MESR. Leurs conséquences sur le bon fonctionnement de l’ensemble de l’enseignement supérieur et de la recherche ne seront pas anodines, alors même que la demande sociale à laquelle doivent répondre ces missions de service public est croissante et aiguë. Nous exigeons la restitution de tous les crédits annulés de la MIRES.
Cette crise montre, une fois de plus, la situation budgétaire intenable de l’ESR. Il est temps que le gouvernement en tienne compte. Le SNCS-FSU, le SNESUP-FSU et le SNASUB-FSU exigent une loi de programmation de l’enseignement supérieur et de la recherche (ESR), avec un financement en augmentation de 3,5 milliards d’euros par année pendant dix ans. C’est seulement si cette condition est satisfaite que pourra être atteint l’objectif de 1% du PIB pour la recherche publique et 2% de PIB pour l’enseignement supérieur. Ces taux ne sont pas des rêves, mais ceux que pratiquent les pays qui comptent, aujourd’hui, dans le paysage mondial de l’enseignement supérieur, de la recherche et du développement technologique.
C’est l’avenir économique, social, culturel, scientifique et environnemental de la France qui est en jeu.
Contact :
Patrick Monfort, Secrétaire général du SNCS-FSU, 06 81 82 08 36
Hervé Christofol, Secrétaire général du SNESUP-FSU, 06 75 41 89 22
Bruno Leveder, Secrétaire général du SNASUB, 06 79 88 16 66