Très grandes infrastructures de recherche : défis et enjeux
- Parution
- 10/2012
- Numéro
- 390
édito
Par Gérard Lauton
Très grandes infrastructures de recherche : défis et enjeux
Les Très grandes infrastructures de recherche (TGIR) sont loin de constituer un club fermé. En effet, elles sont constitutives d’une interdisciplinarité étendue par leur appel à des spécialités et compétences très diverses. Toutes ne suivent pas les règles du théâtre classique – un lieu, un jour, une action –, elles sont souvent organisées en réseau distribué, notamment en raison du traitement informatique de leurs données comparées, expertisées et stockées à distance. En outre, leur régime de fonctionnement est non stop afin de faire face aux sollicitations scientifiques et à l’activité de service qu’elles offrent à des tiers en termes d’expertise. Enfin, elles vivent en symbiose avec des infrastructures et instruments de taille moyenne dévolus à des finalités complémentaires. Quant au processus de création de chacun des TGIR, il apparaît le plus souvent comme une navigation pleine d’imprévus sur un long fleuve encombré de récifs: un happening scientifique à haut suspense. Le financement de leur fonctionnement est plus que jamais préoccupant et menace l’accès de tous à leurs services et même à leur pérennité.