Transition énergétique
- Parution
- 12/2012
- Numéro
- 391
édito
Par Chantal Pacteau
Transition énergétique
La concertation nationale sur la transition énergétique, qui doit définir les grands axes de la politique énergétique du quinquennat, vient d’être lancée. Parmi les instances de cette concertation –un comité de pilotage présidé par la ministre de l’Écologie, un conseil national composé de 112 membres répartis en 7 collèges (employeurs, syndicats, ONG environnementales, associations de consommateurs, élus locaux, parlementaires et représentants de l’État), un comité d’experts chargé «d’éclairer» le débat–, les scientifiques sont partout en tant que personnalités, mais nulle part en tant qu’acteurs essentiels organisés. On n’a pas jugé utile de les assembler dans un collège particulier, ce qui eût conféré plus de poids à leur parole.
Les pratiques actuelles en matière de transition énergétique sont fortement empreintes d’empirisme. Ce qui n’est pas nécessairement un problème, mais ces pratiques auraient tout à gagner d’une meilleure valorisation des concepts et modèles élaborés par les scientifiques de tous horizons. On voit tout l’intérêt que décideurs, scientifiques, professionnels, citoyens… ont à mettre ensemble leurs savoirs, leurs outils, leurs méthodes pour co-construire ensemble des voies de gestion durable et intégrée. En s’invitant dans le débat, certains scientifiques ne souhaitent rien d’autre que de prendre des responsabilités spécifiques qui découlent de leurs savoirs. Quant aux décisions, loi programmatique de programmation ou non, c’est à nos représentants politiques qu’il incombe de les prendre, en conduisant le débat sur la base d’idées claires, de connaissances et d’expériences les mieux étayées possibles.
Ce dossier, très incomplet et bien trop modeste pour une question aussi capitale que celle de l’énergie, veut témoigner du travail de rapprochement et d’entrecroisement qui existe depuis longtemps entre acteurs venant d’horizons variés.