2 décembre : poursuivons les manifestations

SNCS-FSU12 novembre 2025
Communiqués de la FSU de novembre 2025 : Mobilisations pour la fonction publique et contre la réforme des retraites
Dans la fonction publique, la mobilisation commence à porter ses fruits, il faut continuer. Toutes et tous en grève et en manifestation le 2 décembre

La FSU n’a cessé de dénoncer le choix fait jusqu’ici d’écarter les agents de la fonction publique de toutes les réponses politiques aux mobilisations.

Forte de la présence en nombre des agent.es de la fonction publique dans les mobilisations (réforme Borne des retraites en 2023, 5 décembre 2024, 18 septembre et du 2 octobre 2025) la FSU a dénoncé les choix des gouvernements successifs de ne pas leur répondre. Elle a continué à porter la colère des agent-es, dans les instances de l’administration et les audiences, notamment lorsqu’elle a été reçue par les ministres des comptes publics et de la fonction publique.

Sur les retraites : associer les agent.es de la fonction publique, répondre aux revendications

  • Le « conclave » du printemps dernier s’est tenu sans les organisations représentatives de la fonction publique, et a du même coup accouché de mesures – très insuffisantes – d’amélioration des retraites des femmes… du privé ! Au contraire, la FSU n’a cessé d’affirmer que les retraites sont un enjeu de société commun à toutes et tous.
  • La FSU a arraché sa présence pour le lancement de la Conférence Travail et Retraites mardi 4 novembre, en présence du Ministre du Travail et du ministre de la Fonction publique. Les enjeux de la fonction publique y seront donc traités.
  • Depuis 2003 (!), la FSU dénonce l’injustice de la réforme des retraites Fillon, qui avait supprimé les bonifications pour les enfants des femmes fonctionnaires nés après le 1er janvier 2004 et leur remplacement par deux trimestres d’assurance, attribués sous conditions et utiles uniquement pour diminuer la décote et non pour augmenter le montant des pensions. Depuis la réforme de 2023, la FSU porte ce sujet dans toutes ses interventions.
  • Jeudi 6 novembre, en Conseil Commun de la Fonction publique, le ministre Amiel a annoncé que le gouvernement déposait un amendement pour qu’en plus des deux trimestres d’assurance, un trimestre serait comptabilisé comme un trimestre de bonification par enfant né après 2004, ce qui aura un effet sur le montant des pensions.

La FSU a immédiatement alerté sur le fait que certaines mères n’en bénéficieront pas, et sur les limites d’une transposition qui corrige partiellement le sort dégradé des femmes concernées, alors que la mesure issue du conclave est une mesure générale.

Pour autant c’est la première fois depuis 2003 que notre exigence de justice pour les femmes reçoit une réponse. Certaines femmes fonctionnaires peuvent voir leur situation s’améliorer.

Sur la rémunération en congé maladie ordinaire

  • La FSU, avec l’intersyndicale fonction publique unanime, avait dénoncé la mesure de baisse de 10 % de la rémunération en congé maladie ordinaire, et plus particulièrement pour les femmes enceintes.
  • Jeudi 6 novembre, en Conseil Commun de la Fonction publique, le ministre Amiel a annoncé que le gouvernement déposerait un amendement au PLF pour que le congé pour grossesse pathologique, qui est fractionnable, soit allongé d’une semaine, passant donc à trois semaines.

Pour la FSU, cette mesure ne résout pas le problème puisqu’elle ne couvre pas la situation de toutes les femmes enceintes, notamment quand le congé maladie est plus long. Cependant elle est une première réponse à l’injustice infligée aux femmes. Il faut continuer pour obtenir l’abandon de la baisse de 10 % pour toutes et tous !

Ces mesures doivent maintenant se concrétiser, dans le budget et dans les textes, au-delà des annonces. Nous avons fait bouger les lignes par nos mobilisations dans la durée. Rien n’est encore joué, car le débat budgétaire durera jusqu’à mi-décembre.

Pour aller plus loin et gagner pour nos salaires, nos retraites et les services publics, soyons nombreuses et nombreux dans les grèves et manifestations intersyndicales du 2 décembre pour un pour un budget de justice sociale, fiscale et environnementale.

Réforme des retraites : une première entaille, mais les combats sont devant nous !

L’assemblée nationale vient d’adopter le décalage au 1er janvier 2028 de la réforme des retraites de 2023, étendu aux carrières longues et aux catégories actives et super actives de la fonction publique. Si le processus parlementaire arrive à son terme, cela permettrait aux générations nées entre 1964 et 1968 de partir un peu moins tard en retraite du fait du report d e 3 mois du recul de l’âge d’ouverture des droits. Seules les générations 1964 et 1965 bénéficieraient du gel à 170 trimestres requis pour prétendre à une retraite à taux plein.

Cette première entaille dans la réforme des retraites est à mettre à l’actif du mouvement de 2023 porté par une intersyndicale unie, et réactivé à la rentrée par les mobilisations pour la justice sociale, fiscale et environnementale. Les millions de salarié·es et d’agent·es des services publics qui se sont battu·es, avec le soutien d’une large majorité de la population, ont empêché les gouvernements successifs de refermer le dossier, et les ont contraints à ce premier recul. Mais pour l’immense majorité des salarié·es, la situation reste inchangée.

Pour la FSU, les combats pour défendre les retraites restent donc devant nous :

  • gagner l’abrogation de la réforme dans son intégralité, et le renforcement du système de retraite par répartition grâce à l’augmentation des cotisations
  • contrer les mauvais coups : ni retraite à point, ni capitalisation
  • gagner des améliorations pour les retraites des agent·es de la fonction publique et l’égalité entre les femmes et les hommes, qui passe d’abord par l’augmentation des salaires.

Ce sont des enjeux majeurs de justice et de cohésion sociale, tout comme la nécessité de défendre les salaires des agent·es de la fonction publique, leurs conditions de travail, les moyens des services publics et le budget de la sécurité sociale.

Rien n’est encore joué, les débats parlementaires dureront jusqu’à la mi décembre : le mouvement social peut et doit imposer d’autres reculs au gouvernement. C’est pourquoi la FSU, avec la CGT et Solidaires, appelle à se mobiliser par la grève et la manifestation le 2 décembre, pour un budget de justice sociale, fiscale et environnementale.



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