Nouvelles technologies et démocratie
- Parution
- 02/2005
- Numéro
- 360
édito
Par Richard Walter
Nouvelles technologies et démocratie
Bill Gates traitait récemment les propagandistes du logiciel libre de « communistes»! Les logiciels libres sont ainsi sur sur la sellette, tout comme le téléchargement « illicite » de fichiers sur Internet. La question de l’utilisation des nouvelles technologies doit être posée à l’abri des rumeurs, des amalgames, des phantasmes et des peurs irraisonnées. Comment s’opposer aux fortes tentations de rogner le droit à la copie et de généraliser la pratique du brevet ? Comment ne pas avoir peur des aléas juridiques de la propriété intellectuelle ? Comment ne pas succomber aux sirènes du « tout technologique»? Comment en tant que chercheur, ingénieur, citoyen, mettre en pratique, au quotidien, un discours militant sur les logiciels libres et la propriété intellectuelle ? Dans la recherche, comment respecter la « liberté académique » et mettre en oeuvre ses propres outils, si on est harcelé par les brevets, contraint par le droit à l’image et de reproduction, brimé par des outils propriété d’autrui ?
Nous avons voulu faire entendre d’autres voix, proches d’expériences réelles et éloignées des intérêts technophiles ou technophobes. L’émergence d’une alternative qui ne se réduirait pas à l’anti-Microsoft primaire, impliquera les pratiques du monde scientifique (dont les publications électroniques) ou des consommateurs (avec un équilibre à trouver entre auteurs et consommateurs en faisant un sort aux intermédiaires) et les nouvelles pratiques des citoyens d’aujourd’hui et de demain.