France, Europe de la thèse aux métiers
- Parution
- 09/2006
- Numéro
- 366
édito
Par Henri Audier et François Bouillon
France, Europe : de la thèse aux métiers
Il faut avoir la passion de la connaissance et l’amour du savoir bien trempés pour vouloir devenir chercheur, enseignant-chercheur, ingénieur de recherche… Du doctorant au docteur en passant par le postdoctorant, ce sont autant de figures de la fragilité et de l’insécurité.
Les jeunes chercheurs ainsi que les personnels de la recherche se sont fortement mobilisés dans le mouvement de l’hiver 2004 et aux États généraux de la recherche à Grenoble. Sortis des laboratoires, ils ont offert à l’opinion publique le visage de la jeunesse qui est l’éternelle jouvence de la science, de la recherche, de la connaissance. L’opinion publique les a soutenus et les soutient.
À la lueur de ce dossier, force est de constater que leurs attentes et leurs demandes ont été globalement déçues. Pour la plupart, elles ont été détournées de leur sens par le gouvernement, quand elles n’ont pas été l’objet d’annonces mensongères comme la revalorisation de l’allocation de recherche. Bref, les véritables mesures qui s’imposaient n’ont pas été prises. Et la recherche n’est toujours pas une priorité nationale.
Pour autant, on le verra ici, l’horizon au plan français, européen, international n’est pas complètement bouché. Il y a quelques raisons d’espérer. Agir de nouveau peut ouvrir de nouvelles trouées. En ce sens, il faut mettre au pied du mur des engagements les candidats à l’élection présidentielle.