Crise et pensée unique
- Parution
- 03/2009
- Numéro
- 376
édito
Par Jean-Marc Douillard
Crise et pensée unique
Il n’est point de pire sourd que celui qui ne veut pas entendre, dit le proverbe. Une des caractéristiques les plus accablantes de la crise financière qui secoue le monde est que tous les observateurs un peu sensés la prévoyaient, l’attendaient et l’annonçaient!
Bien entendu, ceux qui tiraient grand profit du système n’avaient pas intérêt à réagir. Mais les autres, nous autres? Comment avons-nous pu baisser les bras et aller ainsi vers la catastrophe?
Et plus intrigant encore, comment la science économique a-t-elle pu autant errer ? L’an dernier, un prix Nobel d’économie se félicitait de l’exemplarité libérale de l’Islande. Qui, depuis, est secouée d’un véritable maelström. Nous avons l’habitude que les prix Nobel disent des bêtises. Mais pas dans leur champ de compétences!
Ce dossier de la VRS traite de la crise. Nous avons tenté de centrer les articles sur les aspects qui touchent à l’aveuglement. Dans les attitudes, dans la presse, dans la théorie économique. Et donc sur l’emprise intellectuelle des dogmes libéraux. Un grand merci à tous nos contributeurs.