édito

Par Gérard Lauton

Carte universitaire & Territoires

L’actuelle course folle vers la fétichisation de l’excellence est lourde de dégâts scientifiques et sociaux dès lors que l’opposition entre universités prime les besoins et que le développement inégal devient la norme. Taille des labos, management de projet, gouvernance… sont autant de figures imposées à flux tendu.
On sait pourtant que – tel un jardin où s’épanouissent de belles fleurs, d’autres un peu moins belles – tous les potentiels participent à la vie de l’écosystème, et que le choix de ne plus avoir qu’une seule espèce annonce sa fin. On sait aussi combien les coopérations scientifiques, articulant formation et recherche dans la perspective de réduction des inégalités, demandent temps, moyens, controverses épistémologiques, apprivoisement mutuel, implication des instances élues… Tout l’inverse de la tétanisation par les appels d’offres «EX». Ce totalitarisme appelle un sursaut, une bataille d’opinion pour de tout autres choix qui rompent avec les Idex et redonnent aux acteurs les cartes en main pour un autre avenir dans tous les territoires.