En septembre, mobilisé-es pour un autre budget !

SNCS-FSU29 août 2025
Communiqués de la FSU et de l'intersyndicale de l'ESR de septembre 2025 : En septembre, mobilisé-es pour un autre budget !
Dans l’enseignement supérieur et la recherche, toutes et tous en grève et dans les manifestations le 18 septembre pour un autre budget et pour l’avenir du service public de l’ESR !

Depuis les annonces budgétaires de F. Bayrou à la mi-juillet, une forte colère s’exprime contre la volonté politique d’imposer à la population une austérité injuste alors que l’augmentation de la dette publique évoquée est le résultat prévisible de la politique de cadeaux fiscaux menée depuis des années. Ce qui creuse la dette, ce sont les baisses d’impôts pour les riches et les 211 milliards d’aides publiques captées par les plus grandes entreprises, pas les nécessaires et urgents investissements pour l’avenir du service public de l’ESR et de ses personnels !

Ces choix budgétaires nourrissent le désespoir social sur lequel prospèrent les idées d’extrême droite si dangereuses pour la cohésion sociale et que nous voyons tous les jours, avec inquiétude, s’ancrer dans notre quotidien. Ils contribuent aussi à aggraver la crise sociale et démocratique que traverse notre pays depuis le passage en force du président de la République sur la réforme des retraites.

Nous réaffirmons que d’autres choix sont nécessaires et possibles. La colère est réelle et la chute du gouvernement Bayrou en est une conséquence. La rapide nomination de Sébastien Lecornu comme Premier ministre confirme l’isolement du président de la République qui choisit de maintenir son cap coûte que coûte.

C’est pourtant d’une tout autre politique et d’un tout autre budget dont l’ESR a besoin.

Les budgets successifs ont des conséquences catastrophiques pour l’enseignement supérieur et la recherche, pour les étudiant·es, les personnels, pour leur santé et pour les conditions de travail et d’études. La plupart des universités françaises sont en déficit, la sélection matérialisée par Parcoursup et MonMaster laisse nombre d’étudiant·es sans solution et les moyens en temps et en financement pour la recherche sont insuffisants. Le pilotage via les appels à projets associé à la diminution des dotations pérennes contraignent de plus en plus la liberté académique. L’augmentation de 500 M€ par rapport à la loi de finance initiale 2025 dont le ministère se félicite ne correspond en réalité qu’à l’augmentation prévue de la loi de programmation de la recherche déjà largement en deçà des besoins.

Le sous-financement récurrent sape les fondements mêmes du service public d’enseignement supérieur et de recherche auquel nous sommes farouchement attaché·es en déléguant au privé des missions relevant du service public et en le finançant par des subventions publiques. Nos organisations appellent à se mobiliser pour défendre le service public d’enseignement et de recherche parce qu’il est le seul permettant un accès aux études supérieures et la réussite pour toutes et tous, qu’il constitue un creuset de mixité sociale et un investissement indispensable à moyen et long terme pour l’avenir et le progrès de la société.

Par ailleurs, nos organisations exigent l’augmentation du point d’indice et une revalorisation salariale pour toutes et tous les personnels, l’égalité salariale entre les femmes et les hommes, la revalorisation des heures de vacations et leur mensualisation effective, la prise en compte de l’inflation des budgets de fonctionnement et la compensation du glissement vieillesse technicité (GVT) et de l’augmentation de 4 points du « CAS pension ». Elles exigent également l’abandon de toutes mesures qui conduiraient à une augmentation des frais d’inscription.
Elles exigent le développement du CROUS et de l’aide au logement et la mise en oeuvre d’une réforme systémique des bourses, avec une large augmentation des montants et du nombre de bénéficiaires notamment.
La mise aux normes et la rénovation énergétique des 60 % de bâtiments délabrés est également urgente et doit être financée. Nous demandons un budget qui permette de financer les 150 000 places qui manquent pour accueillir les jeunes et répondre à leurs projets ainsi que les dispositifs didactiques pour éviter les échecs, de créer les 12 000 postes de titulaires qui permettraient de pouvoir remplir les missions d’enseignement et de recherche dans de bonnes conditions, de mettre en place un plan pluriannuel de recrutement d’agent·es titulaires et de titulariser les agent·es contractuel·les recruté·es sur fonction pérenne… Rien de tout cela n’est financé.

Notre modèle social est en péril. La gravité de la situation appelle une réaction forte et déterminée : c’est le moment d’agir, dans la suite des mobilisations des derniers jours dans lesquelles la jeunesse s’est largement exprimée, afin de gagner un autre budget et refuser tout budget d’austérité. C’est par la mobilisation de toutes et tous que nous pourrons le gagner.
La participation de chacune et chacun à cette journée sera décisive.

Dès maintenant, nos organisations :
– appellent à organiser des heures d’informations syndicales pour faire le bilan de la rentrée, informer les collègues et les étudiant·es du caractère brutal, injuste et inacceptable des mesures d’austérité ;
– soutiennent les mobilisations locales en lien avec le 18 septembre décidées et menées dans le cadre de l’intersyndicale pour dénoncer les conditions de rentrée, refuser l’austérité et exiger des moyens à la hauteur des besoins ;
– appellent à se mobiliser par la grève et la manifestation le jeudi 18 septembre et à se réunir pour discuter des suites.

Nos organisations restent en contact pour faire un point en amont de la journée de mobilisation du 18 septembre et se reverront rapidement après le 18 septembre pour prendre toute initiative nécessaire.

18 septembre : mobilisons-nous pour un budget de justice sociale

Les pistes de budget présentées le 15 juillet par le Premier Ministre ont été immédiatement et unanimement condamnées par nos organisations syndicales représentatives de la Fonction publique : CGT, FO, CFDT, Unsa, FSU, Solidaires, CFE-CGC et FA-FP.

En effet, les différentes mesures budgétaires avancées sont d’une brutalité sans précédent. Le Gouvernement a choisi encore une fois de faire payer les travailleuses et les travailleurs, les précaires, les retraité·es, les malades : la suppression de deux jours fériés, des coupes dans les services publics, le gel des salaires des fonctionnaires comme des contractuel·les, la désindexation des pensions de retraites, le gel des prestations sociales, le doublement des franchises médicales, la remise en cause de la 5ème semaine de congés payés… Autant de mesures aussi brutales que profondément injustes. Ce qui creuse la dette, ce sont aussi les baisses d’impôts pour les foyers les plus aisés et les 211 milliards d’aides publiques captées par les plus grandes entreprises sans aucune contrepartie !

Les inégalités et le nombre de personnes basculant en dessous du seuil de pauvreté explosent, les conséquences du changement climatique se multiplient et ont des impacts directs sur les travailleurs et travailleuses, les services publics sont en crise, les salaires ne permettent pas de vivre dignement de son travail…

Parce qu’elle est au cœur de l’austérité budgétaire portée par le gouvernement, la Fonction publique est une des principales cibles des mesures annoncées.

Des plans sociaux qui ne disent pas leur nom sont déjà à l’œuvre dans la Fonction publique territoriale et dans la Fonction publique d’État, des réductions d’effectifs sont encore annoncées, les agent·es de la FPH attendent toujours l’ouverture d’une négociation au sujet de leur protection sociale complémentaire, le supplément familial de traitement est mis en cause, les missions qui exigent des déplacements ne peuvent plus être menées faute de financement, les femmes enceintes se voient appliquer sans distinction la baisse de 10 % de leur rémunération au titre du congé maladie ordinaire des arrêts maladie, …
Le constat est malheureusement partagé pour l’ensemble des trois versants de la Fonction publique : État, Territoriale et Hospitalière.

Plus que jamais, la revalorisation des rémunérations, l’amélioration des carrières, l’amélioration des conditions d’emploi et l’égalité entre les femmes et les hommes sont indispensables. D’autres chantiers sont à mener pour améliorer les conditions de travail et garantir les moyens indispensables à l’exercice des missions.

Nos organisations attendent que le gouvernement ouvre sans tarder des discussions sur les revendications qu’elles portent depuis plusieurs années maintenant !

Aujourd’hui, pour nos organisations, la construction d’un tout autre budget porteur d’espoir, de justice sociale et de justice fiscale est impérative.

Depuis le mois de juillet, nous sommes mobilisés dans l’ensemble des administrations, collectivités, services, établissements, entreprises, territoires et professions en allant à la rencontre des travailleurs et travailleuses afin qu’elles et ils signent la pétition intersyndicale stopbudgetbayrou.fr

Aujourd’hui, nos organisations appellent à une journée de mobilisation sur l’ensemble du territoire, le 18 septembre 2025, y compris par la grève et la manifestation.
Le musée des horreurs du projet de budget doit être abandonné. Les exigences sociales doivent être enfin prises en compte !

Nous voulons :

  • des moyens budgétaires à la hauteur des missions des services et des politiques publiques,
  • des mesures de créations d’emplois publics pour lutter contre la précarité, améliorer les conditions de travail et de réalisation des missions de service public, pour répondre aux besoins et renforcer la solidarité partout sur le territoire,
  • des mesures salariales générales et la revalorisation des grilles indiciaires,
  • des mesures instaurant enfin l’égalité salariale et professionnelle entre les femmes et les hommes,
  • l’abrogation de la baisse de 10 % des rémunérations pendant les congés de maladie,
  • La garantie des droits des agent·es publics, au titre des politiques de protection et d’action sociales,
  • une protection sociale de haut niveau et l’abandon du recul de l’âge de la retraite à 64 ans,
  • la justice fiscale, avec la mise en place de dispositifs qui taxent les gros patrimoines et les très hauts revenus, contraignent le versement des dividendes et conditionnent fortement les aides aux entreprises.

Nous appelons les agentes et agents publics à se mobiliser massivement pour changer la donne et gagner des avancées !

Nos organisations restent en contact, conviennent de se revoir après cette journée de mobilisation et de grève et se réservent la possibilité de prendre toute initiative qu’elles jugeront nécessaires pour gagner un budget de justice sociale.

 

Les sacrifices pour le monde du travail, ça suffit !

Les travailleurs et travailleuses que nos organisations représentent sont en colère. La multiplication des mobilisations sous diverses formes le confirme. Personne ne peut méconnaitre le mécontentement et la fatigue de la population.

Représentant.e.s de la CFDT, CGT, CGT-FO, CFE-CGC, CFTC, UNSA, FSU, SOLIDAIRES, nous nous sommes réunis à Paris ce vendredi 29 août 2025.

Les pistes de budget présentées le 15 juillet par le premier Ministre ont été immédiatement et unanimement condamnées par nos organisations.

En effet, les différentes mesures budgétaires avancées sont d’une brutalité sans précédent. Le Gouvernement a choisi encore une fois de faire payer les travailleuses et les travailleurs, les précaires, les retraité·es, les malades : la suppression de deux jours fériés, des coupes dans les services publics, la remise en cause du droit du travail, une énième réforme de l’assurance chômage, le gel des prestations sociales et celui des salaires des fonctionnaires comme des contractuel·les, la désindexation des pensions de retraites, le doublement des franchises médicales, la remise en cause de la 5ème semaine de congés payés… Autant de mesures aussi brutales que profondément injustes. Ce qui creuse la dette, ce sont aussi les baisses d’impôts pour les riches et les 211 Mds d’aides publiques captées par les plus grandes entreprises !

Ensemble, nous alertons solennellement sur ce contexte et la situation de notre pays. Depuis le passage en force du Président de la République sur la réforme des retraites notre pays s’enfonce dans une profonde crise sociale et démocratique.

Les inégalités et le nombre de personnes basculant en dessous du seuil de pauvreté explosent, les conséquences du changement climatique se multiplient et ont des impacts directs sur les travailleurs et travailleuses, les fermetures d’entreprises et suppressions d’emplois se multiplient, les services publics sont en crise, les salaires ne permettent pas de vivre dignement de son travail, les travailleurs et travailleuses essentielles attendent toujours reconnaissance et dignité au travail….

Plus que jamais, le partage de la valeur et des richesses, la revalorisation des salaires et l’égalité entre les femmes et les hommes sont indispensables.

Plutôt que de modifier son projet de budget afin de répondre à la situation inédite du déficit, le premier Ministre a décidé d’une stratégie de diversion en se soumettant à un vote de confiance le 8 septembre. Pour nos organisations, la construction d’un tout autre budget porteur d’espoir, de justice sociale et de justice fiscale est impérative.

Nos organisations syndicales refusent que ce soient encore les travailleuses et travailleurs, les demandeurs d’emploi, les jeunes et les retraité·es qui payent la facture, à la fois financièrement, mais aussi par une flexibilité accrue.

Depuis le mois de juillet, elles se mobilisent dans l’ensemble des entreprises et administrations, dans les territoires et professions en allant à la rencontre des travailleurs et travailleuses afin qu’elles et ils signent la pétition intersyndicale stopbudgetbayrou.fr

Aujourd’hui, nos organisations appellent à une journée de mobilisation sur l’ensemble du territoire, le 18 septembre 2025, y compris par la grève et la manifestation.

Le musée des horreurs du projet de budget doit être abandonné. Les exigences sociales doivent être enfin prises en compte !

Nous voulons :

  • des moyens budgétaires à la hauteur des missions des services et des politiques publiques ;
  • des mesures pour lutter contre la précarité et renforcer la solidarité ;
  • des investissements dans une transition écologique juste et la réindustrialisation de la France et des mesures contre les licenciements ;
  • la justice fiscale, avec la mise en place de dispositifs qui taxent les gros patrimoines et les très hauts revenus, contraignent le versement des dividendes et conditionnent fortement les aides aux entreprises ;
  • une protection sociale de haut niveau et l’abandon de la retraite à 64 ans.

Nous appelons les travailleuses et les travailleurs à se mobiliser massivement pour changer la donne et gagner des avancées ! Nos organisations restent en contact, conviennent de se revoir après cette journée de mobilisation et de grève et se réservent la possibilité de prendre toute initiative nécessaire.

Mobilisé.es pour un tout autre budget, pour la redistribution des richesses, pour les droits sociaux, pour la Fonction publique et les services publics

Alors que la pauvreté et les inégalités explosent en France, les orientations du gouvernement actuel pour le budget 2026 attaquent violemment tous les leviers de la redistribution des richesses et cherchent à faire payer aux travailleur.ses du public comme du privé, aux retraité.es, aux chômeur.ses, aux malades le déficit créé par une politique de l’offre faite de cadeaux aux plus riches, aux grandes entreprises et à leurs actionnaires.

Les agent.es de la Fonction publique et les services publics sont en première ligne avec les projets de suppression de 3000 postes en 2026, de non-renouvellement d’un agent.e partant à la retraite sur trois et de gel des rémunérations.

La FSU appelle à se mobiliser massivement, sur la durée, pour empêcher la mise en oeuvre de tout budget qui serait inspiré par les mêmes orientations et pour obtenir des mesures, notamment par une autre politique fiscale, permettant d’augmenter les ressources de l’État et des collectivités territoriales.

Elle a déposé un préavis de grève couvrant le mois de septembre, portant sur les revendications des personnels sur le budget 2026 et sur les moyens des services publics.

Elle appelle les personnels à s’en saisir dès maintenant pour faire valoir leurs revendications liées aux enjeux locaux.

Les appels à mobilisation pour la journée du 10 septembre témoignent de la profonde colère de la population. Partout où c’est possible, la FSU appelle à participer en intersyndicale aux mobilisations (rassemblements, manifestations, grèves) pour s’opposer au budget présenté par le gouvernement, à tout budget sous-tendu par les mêmes orientations austéritaires et injustes, et pour exiger d’autres choix pour les services publics, pour l’environnement, pour la justice sociale et pour une tout autre fiscalité.

La FSU appelle les agent.es de la fonction publique :

  • à signer et à faire signer massivement la pétition de l’intersyndicale : https://www.change.org/p/budget-les-sacrifices-pour-le-monde-du-travail-ça-suffit
  • à participer aux réunions syndicales et aux initiatives de décryptage des conséquences du budget et à faire connaître largement la plateforme STOPBayrou.fr
  • à se réunir partout sur les lieux de travail pour mettre en débat et construire les modalités d’action qui rassembleront le plus largement
  • à s’engager avec la FSU dans la construction de la grève dans le cadre de la journée de mobilisation et de grève intersyndicales du 18 septembre.


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