DERNIÈRE MINUTE

CA du 22 janvier 2021

mmSNCS-FSU24 janvier 2021
Résumé des débats et Motions

La commission administrative du SNCS-FSU s’est réunie en ligne le 22 janvier 2021. Plus de 55 personnes y ont assisté. La grande majorité a assisté à l’ensemble de la journée.

  • 9h30-10h – Accueil
  • 10h-10h30 – Tour d’écran de présentation des membres titulaires et suppléants présents
  • 10h30-10H45 – Présentation par le Bureau national des activités depuis le Congrès de décembre 2020
  • 10h45-12h20 – Débat général
  • 13h45-14h45 – Discussions et votes sur les motions du débat général
  • 14h45-15h00 – Discussions et vote du mandat aux élus du Comité national
  • 15h00-16h30 – Discussions sur le fonctionnement du Comité national
  • 16h30-17h10 – Discussions sur le fonctionnement de la Commission administrative et les groupes de travail thématiques

Motions adoptées

La CA du SNCS condamne fermement l’intervention des forces de l’ordre les 4 et 5 janvier 2021 lors du rassemblement devant Sorbonne Université. La CA du SNCS réprouve également les mises en garde à vue d’étudiants suite à des manifestations pacifiques devant le site de la Sorbonne au moment où la souffrance des étudiants, les conditions de vie et de travail des étudiants ont atteint un paroxysme qui vient d’être dénoncé dans les médias. La CA du SNCS réaffirme le droit pour les étudiants de se mobiliser et de manifester et condamne toutes interventions des force de l’ordre devant et sur les campus universitaires, que ce soit à Sorbonne Université début janvier, à l’Université Paris Saclay le 21 janvier ou ailleurs.

Pour 32 – Abstention 2 – refus de vote 1


 

Face à la pandémie, le Ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche (ESR) a été plus que défaillant dans son anticipation et dans l’accompagnement des personnels pour assurer la continuité d’activité des laboratoires de recherche et la continuité pédagogique dans les universités. Le grand public doit savoir que la Ministre n’a siégé à aucun des CHSCT, notamment celui du 18 décembre 2020 qui avait comme ordre du jour l’organisation des conditions de la reprise des enseignements au second semestre. Elle ne s’est préoccupée de la détresse et de la pauvreté des étudiant·es qu’à partir du moment où des suicides et leur mal-être ont été relayés par la presse et sur les réseaux sociaux avec le #EtudiantsFantomes. De manière cynique, le gouvernement fait de la communication sur une potentielle reprise en présentiel un jour par semaine début février avec des effets d’annonce irréalistes sans moyens supplémentaires, au mépris complet des conditions de travail des personnels et de la situation sociale des étudiants et doctorants.

Frédérique Vidal ose dire qu’elle a « rencontré les acteurs de la vie universitaire » lors de la concertation du 15 janvier 2021 en recevant uniquement la CPU et les syndicats étudiants. Doit-on rappeler que les représentants des personnels ont été délibérément écartés, ce qui traduit un mépris complet des syndicats de personnel, des instances professionnelles élues comme le CNU ou le Comité national du CNRS, et des collectifs de précaires ?

Emmanuel Macron est venu le 21 janvier en grande pompe lancer le « Plan Quantique » de 1,6 milliards sur le plateau de Saclay, mais cet investissement dans les technologies quantiques de court terme (5 ans) correspond en partie à des crédits déjà existants (PIA, CNRS, CEA, INRIA) et surtout ne comprend que des bourses de thèses et des postes de contractuels, sans aucun poste de titulaires. Doit-on aussi rappeler que son « échange libre » avec des étudiants de Saclay était cadenassé, avec quelques étudiants triés sur le volet, tandis que le rassemblement prévu à l’extérieur de personnels et étudiant·es a été muselé par la police ?

Emmanuel Macron ose écrire sur Twitter « lorsqu’un mal-être s’installe, il ne doit y avoir aucun tabou à tirer la sonnette d’alarme » pour justifier le chèque psy pour étudiants. Doit-on rappeler que la communauté académique s’est mobilisée depuis des mois pour tirer justement la sonnette d’alarme, en demandant des moyens et des postes supplémentaires pour le service public de l’ESR, pour lutter contre la précarité et que le gouvernement n’a répondu que par un simulacre de concertation, une LPR adoptée à marche forcée et la répression des manifestations ?

Antoine Petit, PDG du CNRS, annonce que les nouveaux postes contractuels de « professeurs associés » (tenure tracks) vont être mis en œuvre, 20 sont prévus en 2021. La CA rappelle son opposition à ces formes d’emploi, qui risquent d’être réalisés aux dépens des postes de chargés de recherche titulaires. Cette situation de déclin assumé des recrutements aux concours statutaires remet en question l’avenir même du CNRS comme organisme de recherche.

Enfin, des milliards ont été trouvés pour gérer la crise du COVID, via différentes aides fiscales et sociales, pour accompagner la perte de ressources de nombreuses professions (commerçants, artisans, intermittents, viticulteurs, etc.) et des employeurs privés, mais aucun plan social d’envergure n’a jamais été envisagé pour soutenir les étudiants et les universités en tant qu’employeurs publics dans cette période traumatisante. Doit-on rappeler par exemple que les universités ont eu le droit de prolonger des contrats doctoraux de 2 ou 3 mois, et de dégager des aides d’urgence, mais sans dotation supplémentaire du Ministère ? Doit-on rappeler que les APL ont même été réduites de 5 euros en 2018, alors que le logement est le premier poste de dépenses des étudiants ?

Cet amateurisme du ministère et ce mépris absolu pour  le secteur de l’ESR doit cesser et les collègues doivent exprimer leur profonde indignation et leurs légitimes revendications lors de la grève du 26 janvier !

Pour 35 – Abstention 1


Motion rejetée

A bas la LPR et ses concertations ! Malgré l’opposition à sa loi, le gouvernement a promulgué la LPR le 24 décembre. Sa politique de déni persistant face à l’opposition de l’écrasante majorité de la communauté scientifique est une insulte permanente à l’ESR, à ses personnels et aux étudiants. Aujourd’hui il présente le calendrier des concertations intitulé « Schéma réglementaire global –LPR – protocole », afin de promulguer dans les 6 mois un grand nombre de décrets d’application de sa loi. Nous nous somme battus contre cette loi . Notre congrès de décembre s’est prononcé pour son abrogation. En conséquence, la CA décide de ne pas participer à ces concertations qui n’ont qu’un but aider le gouvernement à faire appliquer sa loi et enchainer les syndicats à l’application de sa politique destructrice.

Pour 6 – Contre 23 – Abstention 4



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