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Compte-rendu du CS INSIS – 20 février 2012

mmSNCS-FSU29 juin 2012

– Informations sur l’institut

 Vote sur les jury d’admission CR

 Discussion sur la thématique « énergie »

 Exposé scientifique : Approches multi-échelles pour l’étude du comportement mécanique de l’os humain et applications

 Recommandation sur les dotations aux unités

Compte-rendu du CSI INSIS du 20 février 2012.

Ouverture de la séance par Anne-Sophie Bonnet.

Anne-Sophie Bonnet donne des informations sur le remplacement des membres du CSI qui ont démissionné. Parmi les personnalités contactées par la direction de l’INSIS, 9 ont répondu positivement : Olivier Peyret (CEA-Leti, micro technologies pour la santé), Jean Chazelas (Thales), Vincent Garnier (Snecma), Georges Hadziioannou (LCPO, Bordeaux, chimie et énergie), Lionel Hirsch (IMS, Bordeaux, microélectronique organique sur substrat souple), Yves Aurégan (acoustique, LAUM, section 09), Didier Delaunay (LTN, Nantes, thermique matériaux), Jacques-Olivier Klein (IEF, Orsay, section 08) et Pascal Laugier (LIP, Paris, section 30). Après discussion au sein du CSI, il ressort qu’il serait approprié pour améliorer la couverture thématique du conseil de retenir Olivier Peyret, Jean Chazelas, Didier Delaunay et Lionel Hirsch.
Anne-Sophie Bonnet aborde la mise en place du groupe de travail sur le calcul scientifique. Dominique Habault a accepté d’animer le groupe. Une téléréunion a eu lieu le 31 janvier 2012 avec la participation de Christophe Bailly, Anne-Sophie Bonnet-Ben Dhia, Piotr Breitkopf (UTC), Boris Gralak, Dominique Habault, Marie-Christine Ho Ba Tho, Jacques Magnaudet, Leanne Pitchford, Denis Veynante (Christophe Fonte n’a pas été informé de cette réunion pour cause d’oubli dans le CR du CSI INSIS du 1er décembre 2012). Une analyse montre que le calcul intensif est utilisé en section 10, mais pratiquement pas en sections 8 et 9. Il faut préciser que le calcul intensif est utilisé à l’interface entre les sections 6 et 8 (dynamique moléculaire, physique des semi-conducteurs, calculs ab initio). Les difficultés mises en évidence sont : le coût des licences (qui croît avec le nombre de processeurs), craintes de lourdeurs administratives (à tort ou à raison), auto-censure pour des calculs sur des grosses machines, problèmes de langage, travail de parallélisation à réaliser, … Christophe Fonte précise qu’il y a très peu de postes d’ingénieur calcul, postes qui sont nécessaires pour faire tourner des codes sur le long terme. Anne-Sophie Bonnet indique que Denis Veynante sera à Dublin les 14 et 15 mars pour une réunion sur le calcul scientifique. Un premier axe de travail du groupe est de proposer des défis où l’objectif est de regarder de nouveaux problèmes (pas de calculer plus vite) : par exemple, les calculs multi-échelle en mécanique des structures, en nano-photonique (métamatériaux), … Après quelques interventions (Lionel Buchaillot, Laurent Chusseau et Claude Pellet), il apparaît que le calcul intensif présenterait peu d’intérêt pour la thématique des circuits. Les avis exprimés (Denis Veynante et Laurent Chusseau) concernant les calculs sur processeur graphique (GPU) indiquent qu’il ne serait pas opportun de suivre cette voie. Les membres du CSI INSIS sont appelés à identifier des thématiques et des personnes intéressées.
Enfin, Anne-Sophie Bonnet relate l’absence de promotion DRCE2 pour l’INSIS et la déception induite en section 8.

Discussion avec Claudine Schmidt-Lainé.

Claudine Schmidt-Lainé propose de répondre aux questions des membres du CSI.

 La composition du CSI-INSIS. Claudine Schmidt-Lainé indique que suite à la démission de 4 membres du CSI, des personnalités ont été contactées. Il manque encore 1 ou 2 réponses. Parmi les personnalités contactées, Claudine Schimdt Lainé cite Georges Hadziioannou en chimie/photovoltaique en lien avec un LIA en photovoltaique au Japon (section 8), et Olivier Peyret du CEA. Anne-Sophie Bonnet rapporte le souhait de représenter les thématiques des géo-matériaux, et de la perception sociale en acoustique. Lionel Buchaillot précise que Lionel Hirsch est également impliqué dans le projet de LIA au Japon, en section 8. Claudine Schimdt-Lainé invite le CSI à proposer des personnalités en sciences sociales (éthique, acceptabilité) ou en géo-matériaux.

 Journée des directeurs d’unité (DU) de l’INSIS du 13 février 2012. Michel Sardin regrette l’absence de discussion des DU avec la direction de l’INSIS, des DU de l’INSIS entre eux, et aussi le sentiment de résignation qui régnait lors de cette journée. Christophe Fonte indique que la parole n’a pas été donnée au CSI INSIS. Claudine Schmidt-Lainé prend note de ces remarques, et est en particulier favorable à une intervention du CSI lors de la prochaine réunion des DU de l’INSIS. Anne-Sophie Bonnet pose le problème du coût de la PES qui n’a pas été évoqué (et qui n’est jamais évoqué en général) : son montant ne serait pas négligeable en comparaison avec la baisse des dotations.

 Partenariat avec les industriels et l’ANR. Claudine Schmidt-Lainé indique que les industriels ont la même analyse que le CSI INSIS sur la détérioration des partenariats directs lié au développement des partenariats collaboratifs du type de l’ANR. D’après la DIRE (direction de l’innovation et des relations avec les entreprises), les industriels veulent à nouveau renforcer les contrats directs entre laboratoires et industriels. Claudine Schmidt-Lainé rappelle le problème des surcoûts engendrés par les projets financés par l’ANR qui se traduisent en un déficit de 20 millions d’euros pour le CNRS (frais de gestions + frais sociaux). Dimitri Peaucelle regrette que le CNRS essaie plutôt de s’adapter à l’ANR, et évite le problème de fond qui est que le fonctionnement de l’ANR est incompatible avec la mission des chercheurs et leur façon de travailler. Claudine Schmidt-Lainé répond que le système est devenu semblable à ce qui se passe à l’étranger, et les questions importantes sont : comment faire pour avoir un rôle sur la programmation de l’ANR ? ; quel est le bon endroit pour le curseur entre dotations annuelles et budget sur projet, 30% et 70%, 40% et 60% ? Claudine Schmidt-Lainé estime qu’une mutualisation entre équipes de certaines ressources issues des projets financés par l’ANR est nécessaire. Gilles Flamant fait remarquer qu’on ne peut pas avoir une politique de mutualisation dans un système qui pousse de tous les côtés à l’individualisme. Lionel Buchaillot précise deux points : il faut ajouter la contribution des collectivités locales qui permet le ressourcement (par exemple grâce aux aides de la région via les contrats de projets Etat région) ; le modèle du CNRS tend vers celui d’une organisation par équipes.

 Rôle du nouveau chargé de mission à l’interface avec l’INS2I (question de Dimitri Peaucelle). Claudine Schmidt-Lainé répond que ce chargé de mission travaillera principalement sur le bi-rattachement INSIS/INS2I des laboratoires concernés.

 Rôle du DAS énergie. Claudine Schmidt-Lainé répond que le DAS énergie instruira les dossiers au sein de l’alliance ANCRE (avec la CPU, le CEA et l’IFP). Ce DAS aura également un rôle interne au CNRS.

 Claudine Schmidt-Lainé indique qu’une réunion des administrateurs de labo aura lieu le 9 mai 2012.

Point statutaire : composition des jurys d’admission INSIS.

Approuvé à l’unanimité.

Approbation du compte-rendu du CSI INSIS du 1er décembre 2011.

Approuvé à l’unanimité.

Réflexions sur le partenariat avec les industriels.

Anne-Sophie Bonnet présente un diaporama qui regroupe les éléments évoqués lors du CSI INSIS du 1er décembre 2011. Les membres du CSI sont invités à apporter des modifications et des compléments à ce diaporama.

Réflexions sur la thématique de l’énergie dans l’INSIS : état des lieux.

Section 08. Lionel Buchaillot. Il y a une action énergie au sein du laboratoire IEMN avec, en particulier, le photovoltaïque, les micro-sources d’énergie, les micro-batteries. Cela représente un bon panel de la section 08.
Laurent Chusseau, Laurent Nicolas et Claude Pellet. En génie électrique, la notion d’énergie est présente dans l’utilisation et l’optimisation de l’énergie électrique (pour améliorer l’efficacité énergétique), les travaux ne concernent pas la production : intégration dans des robots, des capteurs, l’optimisation de la consommation des circuits et des architectures. Des recherches sont menées sur des nouveaux matériaux isolants avec grand gap pour le transport, avec l’objectif d’augmenter la tension et réduire les pertes. Des matériaux à bas coût (substrat) sont développés. Le bilan énergétique de la fabrication commence à être réalisé (G2Elab à Grenoble). La marge de manoeuvre en terme d’efficacité énergétique peut être illustrée avec l’exemple suivant : le cerveau d’un chat consomme 5 watts et, à performances équivalentes, une machine IBM 5 mégawatts. Le rendement énergétique et la puissance consommée sont devenus les critères principaux et limitants (la vitesse a longtemps été le critère des calculateurs).

Section 10. Gilles Flamant. Dans la thématique des plasmas, des études sont menées sur l’interaction entre le plasma et les matériaux et parois (ITER), et la stabilité de plasmas. Les études au niveau de la production concernent l’optimisation des systèmes de combustion pour réduire la consommation et les émissions, l’amélioration de l’utilisation des combustibles, les combustibles sans carbone (hydrogène). Les travaux sur les énergies renouvelables : les hydroliennes (extraire le maximum d’énergie cinétique des courants), les éoliennes étant peu étudiées ; la biomasse avec la récupération de déchets pour la combustion et l’éthanol, et les algues (en relation avec les microbiologistes, procédés de séparation, capture du CO2). Enfin, l’énergie solaire, le photovoltaïque : comment favoriser l’apport énergétique thermique dans l’habitat et le bâtiment, comment positionner les capteurs, les isolants sur toute la partie externe (c’est le système global qui est considéré) ; conversion de l’énergie (solaire utilisé pour décomposer l’eau et produire de l’hydrogène), les cycles combinés permettent d’augmenter les rendements.
Michel Sardin. Des études sont menées sur : les capteurs de CO2 (la capture du CO2 sur une centrale thermique fait baisser le rendement de 20%) ; l’amélioration de la consommation énergétique dans les procédés (cimenteries, autres industries).
Léanne Pitchford. Des travaux concernent la combustion pour les bougies et les plasmas pour la propulsion.

Section 9. Frédéric Lebon. Il n’y a pas de lien direct entre les thématiques de la section 9 et l’énergie. En revanche, beaucoup de thèses et de travaux sont en relation avec le nucléaire sur les matériaux, et il y a beaucoup de liens avec les transports : mécanique des fluides, acoustique, matériaux composites. A ce titre, on peut considérer que ces thématiques sont en lien indirect avec l’énergie.

A l’issue de ces réflexions, émergent les questions suivantes : que faire de cette thématique de l’énergie ? ; est-il possible de répondre aux attentes de la direction de l’INSIS?

Exposé scientifique de Marie-Christine Ho Ba Tho : Approches multi-échelles pour l’étude du comportement mécanique de l’os humain et applications.

Exemple de recherche interdisciplinaire avec pour sujet le corps humain (un système complexe) et plus particulièrement le système squelettique. L’os est une combinaison de matières organiques (mou) et minérales, capable de se réparer. C’est un système en évolution, à l’équilibre entre croissance et régulation. L’exposé présente une technique qui permet de calculer les propriétés mécaniques de l’os humain à partir de l’imagerie médicale (non invasif).

Recommandation sur les dotations aux unités.

Recommandation votée à l’unanimité.

Destinée à : direction du CNRS, de l’INSIS, au Conseil Scientifique du CNRS, à la CPCN

En 2012 les unités du CNRS voient baisser leurs dotations, -25% en moyenne pour les unités de l’INSIS. Cette baisse s’ajoute à celles des années passées et met en péril l’existence des laboratoires en tant que communautés de recherche. Combinée à des règles comptables des plus strictes sur les fonds issus de financement « sur projet », fonds qui ne couvrent même pas les dépenses nécessaires pour remplir les engagements contractuels, cette baisse des dotations annonce la mise en extinction de toute politique scientifique, de toute prise de risque, de tout ressourcement.

Le CS de l’INSIS a entendu les explications budgétaires formulées par la direction du CNRS, se félicite de la clarté de la présentation, mais s’alarme du fatalisme affiché. Les démarches du CNRS auprès des agences, de l’ANR en particulier, pour que les financements couvrent au moins les coûts sont à encourager. Mais ces actions ne sauraient suffire pour faire vivre les activités de recherche libre. Pour le fonctionnement des laboratoires, pour rétablir un équilibre sain entre financements éphémères individualisés par projets et financements récurrents aux collectifs de travail, la direction du CNRS doit revendiquer une politique propre de financement de ses unités, appuyée sur une évaluation de qualité menée par le comité national. Pour les unités de l’INSIS qui ont par essence une forte activité partenariale, la proportion de crédits récurrents devrait être d’au moins 30% (hors salaires), ne serait-ce que pour garantir le ressourcement. Cette augmentation des moyens aux laboratoires ne doit pas se faire au détriment de l’emploi de titulaires.

CS-INSIS-20022012.pdf



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