Les désastres du GE : l’Idex de Toulouse analysée par le SNCS local (05/03/12)

Chacun sait que les Idex ne sont pas des financements en plus pour la recherche, mais à la place : globalement, les intérêts de l’emprunt sont compensés par la baisse des crédits budgétaires. Les perdants paient pour les gagnants par la baisse de leurs crédits budgétaires. Bien entendu, cette procédure crée de grands déserts scientifiques dans le Nord et l’Ouest, mais au-delà met en danger de grandes universités françaises : Grenoble, Montpellier, Nancy-Metz, Lyon, sans parler de Lille, Rennes ou Nantes.
Mais chacun sait aussi qu’il y a un périmètre dit « d’excellence ». A Toulouse, ce périmètre ne concerne que 10 % des chercheurs. Non seulement les 90% hors du périmètre vont être exclus de la manne du Loto des Idex, mais ils vont subir une double peine : (i) comme les perdants aux Idex, ils vont voir leurs crédits budgétaires baisser (universités, organismes), mais de plus (ii) l’université comme les organismes, voire les régions, vont devoir concentrer les crédits qu’ils attribuaient auparavant sur le territoire sur le périmètre d’excellence. Ainsi, le CNRS focalisera 42 % de ces crédits sur ce périmètre.
L’analyse faite par la section locale du SNCS vous apprendra aussi, l’anti-démocratie totale qui a présidé à l’élaboration d’une structure qui signerait l’arrêt de mort de nombreuses équipes si l’Idex, telle que signée, était mise en œuvre. Comment l’Idex se substitue aux instances universitaires. Et même, pour les gagnants du périmètre d’excellence, comment des sanctions peuvent être arbitrairement prises.