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Compte rendu du CS INSIS – 23 juin 2011

mmSNCS-FSU1 septembre 2011

Sujet principaux abordés

 Contours de l’INSIS,

 Simulation numérique,

 Métamatériaux,

 RGPP au CNRS.

Compte rendu du CS INSIS du 23 juin 2011.

Ouverture du CS INSIS par Anne-Sophie Bonnet.

Accueil de Madame Leanne Pitchford, (UMR 5213, Toulouse) membre nouvellement nommée du CS. Présentation de Claire Werlen, directrice adjointe administrative de l’INSIS. A cette occasion, les membres du CS se présentent lors d’un tour de table. Anne-Sophie Bonnet présente l’ordre du jour et explique comment les thématiques des deux exposés scientifiques ont été choisies. Elle fait un appel à proposition pour prévoir d’autres exposés lors des futures réunions du conseil. L’objectif est de parler de thématiques qui suscitent des interrogations au niveau de la direction scientifique de l’INSIS, soit parce qu’elles sont insuffisamment développées, soit parce qu’elles sont en plein essor et nécessitent un effort en terme d’organisation de la communauté scientifique, soit parce qu’elles posent des questions nouvelles en terme d’organisation ou de fonctionnement etc…

Echanges avec Pierre Guillon, directeur de l’INSIS : actualités de l’INSIS.

Pierre Guillon précise qu’il s’adresse au CS INSIS en tant que directeur par intérim de l’INSIS (depuis le 1er avril), et qu’il a été nommé le 1er juin à la tête d’une mission sur l’interdisciplinarité. Pierre Guillon évoque le processus autour de sa succession. Un « search commitee » (comité de recrutement) a été constitué. A l’issue d’un appel à candidature, trois personnalités ont été sélectionnées puis auditionnées. Pierre Guillon indique que d’autres personnalités seront auditionnées jusqu’au 13 juillet.
Pierre Guillon apprécie de façon positive l’ordre du jour de ce CS INSIS où des discussions scientifiques sont prévues.
Pierre Guillon informe le CS que des thématiques prioritaires devront être définies pour l’ouverture du concours de recrutement 2012. Les éléments d’appréciation doivent être connus fin septembre.
Quelques mots concernant les concours 2011 :

  un poste affiché en section 10 n’a pas été pourvu ;

  un poste en section 9 a été pourvu en externe (poste DR2) ;

  tous les classements ont été respectés ;

  toutes les affectations ont été respectées sauf une, un poste de CR2 en section 07.
Pierre Guillon donne quelques informations concernant la mission d’interdisciplinarité qu’il dirige. Cette mission est dotée d’un directeur, d’un comité de pilotage avec un directeur adjoint à l’interdisciplinarité dans chaque institut du CNRS, et d’un comité d’experts qui assistera le comité de pilotage. Le comité d’experts sera constitué pour un tiers de membres du CS du CNRS, pour un tiers de membres experts du CNRS et pour un tiers de membres experts extérieurs au CNRS. Cette mission a également vocation à être un support pour les universités qui, de façon structurelle, sont plutôt organisées par disciplines. Cette mission pour l’interdisciplinarité va proposer plusieurs actions. Les grands défis, d’une durée moyenne supérieure à 5 ans, auront pour objectif de lancer des grands secteurs non reconnus, dans une logique de projets soutenus sur le long terme avec prise de risque. Autre action : les programmes interdisciplinaires (PIR) seront rattachés à la mission. La mission s’attachera à développer l’interdisciplinarité de site pour aider les universités avec des appels d’offre de type PEPS (Projets Exploratoires PluridisciplinaireS) pour soutenir l’émergence de nouvelles idées. Les hôtels à projets et les GDR interdisciplinaires, actuellement financés par un seul institut, seront revisités. Un effort sera apporté pour mieux coordonner les laboratoires « inter instituts ». Enfin, des actions seront menées au niveau des commissions interdisciplinaires (les CIDs qui représentent 65 postes au concours cette année 2011), notamment au niveau des promotions : premiers changements, les recrutés par les CIDs n’auront plus à choisir de section disciplinaire lors de leur recrutement, ils seront dorénavant évalués par les CIDs.

Discussion sur les contours de l’INSIS.

Anne-Sophie Bonnet présente l’historique des faits concernant la section 07 et les contours de l’INSIS depuis le dernier CS INSIS du 24 février 2011. Lors de cette dernière séance, le CS INSIS a émis une recommandation à destination, entre autres, d’Alain Fuchs, Joël Bertrand et Brunot Chaudret. Anne-Sophie Bonnet a ensuite été invitée au CS CNRS du 7 mars 2011 et a été surprise par : l’absence de la transmission de la recommandation du CS INSIS du 24 février 2011 à ses destinataires ; l’absence d’informations concernant les motivations de son invitation au CS CNRS du 7 mars 2011; le déroulement et les discussions concernant le périmètre des sections et instituts lors de ce CS CNRS. L’événement suivant a eu lieu à l’occasion du premier jour du CS CNRS des 30-31 mai 2011 lorsque Philippe Baptiste, directeur du l’INS2I, a présenté le rapport sur le contour de l’INS2I que lui a demandé Alain Fuchs. Ce rapport préconise en particulier : le découpage de la section 07 en deux sections, comme demandé dans la recommandation du CS INSIS du 24 février 2011 ; le changement des périmètres des deux instituts INS2I et INSIS de sorte que la communauté SIAR (signal, image, automatique et robotique) soit entièrement rattachée à l’INS2I, au même titre que les deux sections issues du découpage de la section 07. Ce deuxième point est contraire à la recommandation du CS INSIS du 24 février 2011. Anne-Sophie Bonnet a été invitée le 31 mai 2011, deuxième jour du CS CNRS, où Joël Bertand a présenté le projet de découpage de la section 07. Anne-Sophie Bonnet indique qu’elle n’a pas obtenu de réponse satisfaisante à sa demande sur les arguments qui justifiaient le rattachement de la communauté SIAR à INS2I. A la fin de ce processus, il apparaît que les directions du CNRS et de l’INS2I n’ont pas associé l’INSIS et son CS à la modification de son périmètre.
Pierre Guillon précise que depuis la date du 31 mars 2011, fin de son mandat de directeur de l’INSIS, il s’est volontairement désengagé de la définition des contours du périmètre de l’INSIS, et indique qu’il n’a pas été consulté. Il ajoute que concernant cette question, il souhaite ne pas s’exprimer.
Suite à cet exposé, l’idée générale exprimée par les membres du CS INSIS fait apparaître un sentiment d’impuissance qui peut être résumé par la question suivante : à quoi sert un conseil scientifique d’institut du CNRS ?

Discussion scientifique sur « les enjeux de la simulation numérique ».

Suite à l’exposé scientifique de Christophe Bailly sur le calcul intensif en aéroacoustique, les difficultés de la thématique de la simulation numérique qui ressortent sont :

  la formation des doctorants en calcul scientifique est déficiente ;

  il y a un véritable manque d’ingénieurs calcul ;

  problème de masse critique au CNRS ;

  problème d’attractivité (reconnaissance) des activités de calcul scientifique ;

  problème d’ergonomie des codes de calcul.
Un enjeu qui ressort est celui de la mutualisation des logiciels, ce qui exige de rendre les logiciels utilisables par les autres équipes. Il est indiqué que ce travail de convivialité demande autant de travail, si ce n’est plus, que celui de mise au point. Denis Veynante, directeur adjoint scientifique pour la section 10, mentionne un exemple positif de ce qui peut être réalisé. A l’école des mines, une équipe de développeurs est associée à une équipe de valorisation de 5 personnes, avec des résultats très satisfaisants. Denis Veynante précise que cette situation est rendue possible par un financement de l’association Armines.
Un autre enjeu est celui du traitement des données générées par les codes numériques. Ces données sont en quantité très importante si bien que tout un travail devra être réalisé.
Enfin, il faut noter que les nouvelles mesures et acquisitions permettent d’enrichir de façon significative les données initiales des simulations. La prise en compte de ces données initiales, plus complètes, permettra d’obtenir des simulations plus proches du réel ou plus fines, mais nécessiteront aussi des moyens de calculs plus lourds.
En complément de l’exposé de Christophe Bailly, qui concernait le calcul scientifique intensif, il faut remarquer qu’en traitement du signal, le défi consiste aussi à faire tourner le plus efficacement possible des programmes simples sur des systèmes aux ressources limitées (autonomie) ou très rapidement (temps réel).
Denis Veynante s’interroge sur le faible investissement de la communauté INSIS dans le domaine du calcul Haute Performance, excepté la communauté de la mécanique des fluides.
Pour analyser les besoins et faire évoluer si nécessaire cet état de fait, l’organisation d’une journée sur le calcul scientifique avec les sections 08 et 09 devrait être utile.

Discussion scientifique sur « les métamatériaux ».

Suite à l’exposé scientifique de Boris Gralak, la thématique des métamatériaux qui s’est développée ces dernières années apparaît peu connue.
En complément de l’exposé, Anne-Sophie Bonnet précise que les recherches dans cette thématique peuvent avoir tendance à s’emballer et qu’il pourrait être souhaitable de mieux l’encadrer. L’analyse théorique et numérique des propriétés des structures de type corner (ou coin parfait) à indice négatif montre par exemple que des études de fond méritent d’être menées et soutenues.
Quant aux équipes françaises dans la communauté des métamatériaux, elles sont correctement positionnées en théorie (modélisation et mathématiques appliquées pour l’homognénéisation), voire leader à l’interface entre les métamatériaux et les ondes mécaniques et acoustiques. En modélisation numérique, on assiste à une uniformisation dans le paysage mondial avec l’utilisation des logiciels commerciaux d’éléments finis qui se généralise. D’un point de vue de fabrication, la thématique est clairement dominée par les groupes de David Smith (Duke University), et Xiang Zhang (University of California, Berkeley). Les équipes françaises possèdent des techniques de fabrication compétitives, par exemple celles issues de la microélectronique (IEF, IEMN). L’enjeu technologique actuel est la fabrication 3D.

Présentation du site internet « interstices » : http://www.interstices.info/

Christian Jutten présente ce site de vulgarisation dans le domaine des STICs (sciences et technologies de l’information et la communication) et invite les membres du CS INSIS à le visiter et le promouvoir. Ce site est essentiellement soutenu par l’INRIA et, dans une moindre mesure par l’INSIS avec un demi ETPT pendant quelques années. Ce soutien de l’INSIS n’a pas été renouvelé. Pierre Guillon précise que le soutien de l’INSIS a été interrompu parce que l’INSIS n’a pas obtenu de retour (compte-rendu, rapport) pour justifier cet effort.
Dans la même idée que le site interstices, il est indiqué que le réseau RTB (réseau de grandes centrales technologiques pour la Recherche Technologique de Base) fait également un effort de vulgarisation.

Actualités du CNRS : révision générale des politiques publiques (RGPP).

Il est rappelé que la RGPP est obligatoire et doit être appliquée au CNRS. Le texte reproduit ci-dessous (en annexe) est porté à la connaissance des membres du CS INSIS, et il est proposé de l’approuver par un vote.
Indépendamment du fond, tous les membres du CS INSIS n’approuvent pas la démarche proposée pour voter ce texte : cette démarche ne permettrait pas d’analyser correctement le texte et éventuellement de proposer des modifications. Lors des prochains CS INSIS, il est proposé de réserver une plage horaire d’environ 30 minutes soit avant le repas, soit après le repas, pour proposer un texte puis analyser et discuter son contenu. Le point important est que le texte soit porté à la connaissance des membres du CS INSIS suffisamment à l’avance. Cette démarche permettrait alors de voter le texte à la fin du CS INSIS dans de bonnes conditions.
Etant donné l’importance de la RGPP dans l’actualité du CNRS, les membres du CS INSIS conviennent d’organiser une consultation électronique sur ce texte dans les jours qui suivent cette séance.

Date du prochain CS INSIS : le mardi 20 septembre 2011.

Annexe : texte concernant la RGPP proposé au CS INSIS du 23 juin 2011.
Le CS INSIS exprime son inquiétude quant à l’application de la Révision Générale des Politiques Publiques (RGPP) dans la recherche et l’enseignement supérieur. L’objectif recherché est la réduction du nombre d’emploi de fonctionnaires, et ses moyens directement inspirés du « nouveau management publique », sont le regroupement des services, leur gestion par des outils normatifs de management, puis leur externalisation. Outre l’impact que cette politique a sur les agents concernés (mobilité, non reconnaissance des compétences), qu’elle se fait dans un contexte de manque d’emploi et de précarité, elle est inadaptée à l’activité de recherche. En effet, la normalisation extrême des procédures est contradictoire avec notre activité très dynamique, non parcellisable en tâches et en temps, faisant intervenir un grand nombre d’acteurs, nationaux et internationaux, aux contraintes très diverses. Le CSI recommande de revoir la stratégie RGPP actuelle et de consacrer les efforts de la direction du CNRS à l’élaboration de nouvelles méthodologies adaptées à notre activité.


CR-CS-INSIS-23juin2011.pdf



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