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résumé d’activités syndicales SNCS 2007-2009

mmSNCS-FSU9 décembre 2009

rapport d’activité pour les activités syndicales internationales en préparation du congres de novembre 2009. En particulier recherche de bilan par rapport à nos implications dans des structures internationales

Le texte international du congres 2007 (résolution Europe et recherche ) soulignait la nécessité de défendre un vrai service public de
recherche et d’enseignement supérieur, au niveau de sa démocratie interne, et des risques de
privatisation, et d’effectuer une analyse de nos capacités d’intervention au niveau international (IE,
CSEE, FSU, FMTS, INES, FSM,….) .
L’essentiel de l’activité pendant ce mandat a été concentré sur les aspects internationaux
intéressant la recherche et l’enseignement supérieur.

Tout d’abord il a fallu recenser et réactiver les contacts que nous avions avec les différentes
structures. On reçoit des informations qui en général ne nous concernent pas spécifiquement, de
façon très aléatoire et décorrélée, et donc éviter de perdre les informations importantes et les suivre
réclame un effort et l’existence d’un contact bien défini (par exemple lors de la conférence
enseignement supérieur et recherche de l’Unesco en 2009, dont les processus de participation de la
FSU à travers l’IE étaient passés inaperçus à cause du flou sur les interlocuteurs). La profusion des
informations est d’ailleurs un problème plus général de l’international.

Dans cette mandature nous avons donc eu un seul représentant au niveau de l’IE, que ce soit le
comité HERSC (sup et recherche) ou l’IE en général.

A partir d’un texte intersyndical ESR de 2006
(Athènes) nous avons déposé, avec le soutien des autres syndicats de la FSU (le SNES), une
proposition de résolution aux congrès de l’Internationale de l’Education à Berlin en juillet 2007.
D’autres textes avaient été déposés, par l’Australie en particulier, et un travail de synthèse et de
compromis a été effectué au début de la conférence, en anglais. Par rapport à la situation de
discussion d’un texte intersyndical en France, la situation est bien sur partiellement la même sur le
fond, sur des valeurs telles que la liberté académique ou l’accès de tous aux études ou
l’indépendance par rapport aux puissances financières, mais les différences sont augmentées par les
subtilités linguistiques et surtout par la variété des situations et leur histoire. Cependant il n’est pas
exclu que des oppositions apparentes puissent cacher en fait un accord de fond, par exemple quand
l’exigence d’autonomie des Australiens confrontés à une centralisation étatique rejoint
probablement le souci contraire des Français, à travers une commune défense de la collégialité, de
la liberté académique, d’une mission de service public, contre le management technocratique ou à
but commercial. C’est ainsi qu’il a été possible d’obtenir un texte au niveau mondial défendant le
service public de recherche et d’enseignement supérieur (par contre la notion de privatisation avait
finit par disparaitre au cours d’une réécriture).

A Berlin en 2007 un séminaire intitulé « academic freedom in research: the rôle of public sector for a
social efficiency » a été présenté dans la cadre d’un colloque INES-FMTS (International Network of
Ingeneers and Scientists et Fédération Mondiale des Travailleurs Scientifiques). L’idée centrale étant
la nécessité de défendre les degrés de liberté internes et la nécessité du service public de recherche,
dans l’intérêt de la société et des citoyens. Ceci suppose à la fois un système public qui soit en
relation effective avec l’ensemble de la société et une démarche citoyenne qui puisse se reconnaitre
dans des structures de type étatique. Trop souvent la recherche est réduite à la recherche militaire
ou au service des intérêts a court terme, ce qui conduit à défendre un contrôle citoyen contribuant
paradoxalement à renforcer les tendances managériale au service de l’hégémonie financière.

En septembre 2007 une longue période a été consacrée à la discussion du texte d’appel au FSM
« sciences et démocratie », qui avait été proposé à la fin du colloque « savoirs vivants » qui s’était
déroulé a Paris. Ceci a aidé à prendre en compte à ce niveau la nécessité de « renforcer l’autonomie
de la recherche, défendre les missions de service public de la recherche et améliorer les conditions
dans lesquelles les activités scientifiques sont menées par les étudiants, les chercheurs et les
ingénieurs », et à éviter de suggérer la nécessité d’un pilotage sociétal accru sur la recherche en
général, que semble souvent suggérer une focalisation trop forte sur l’amélioration des liaisons entre
recherche et besoins directs des citoyens, ainsi que sur les dangers associés aux développements
technologiques de masse (type « vache folle »), trop rapidement assimilés à la recherche
fondamentale.

En novembre 2007 une contribution « Young and researcher: a career vulnerable scientist » a été
présentée a la 6eme conférence ESR de l’IE, montrant les risques de dégradation des conditions de
recrutement des jeunes chercheurs en France comme dans d’autres pays, par multiplication des
postdocs en liaison avec des dérégulations de procédures de recrutement, l’augmentation des
financements par projets, et les conséquences délétères pour les missions de la recherche publique.
Le recrutement jeune risque d’être remplacé par un cadre contractuel bien plus précaire que le
« tenure track ». La mobilité dans ce contexte doit être considérée avec prudence: loin d’être avant
tout une liberté individuelle, elle tend à s’affirmer comme une contrainte, un pilotage
déstructurant. L’IE a des responsabilités spécifiques à ce sujet au niveau européen, il est important
de préciser que c’est bien la « mobility freedom » qui est soutenue. Dans le cadre de documents du
type de la charte européenne du chercheur, ou les commentaires au livre vert sur la recherche, il est
essentiel que le système syndical international réaffirme la nécessité de pratiques de recrutement
jeune sur des postes stables, à durée non déterminée, alors que la constitution d’un grand marché
flexible et mobile de l’emploi de chercheur est une priorité institutionnelle et que la situation de
l’emploi s’est dégradée partout dans les années 90. Ceci suppose d’abord que de tels points
charnière critiques soient mis en lumière au sein du système syndical lui même, ainsi que leur liaison
avec des modalités qui peuvent sembler attractives comme la « culture de projet » ou la mobilité.

Au cours de l’année 2008 plusieurs problématiques se sont croisées: tout en continuant a participer
au réunion FMTS-INES « science in europe », l’activité a été accaparée par un problème local de
lanceur d’alerte (whisteblower). Malgrés plusieurs tentatives de négociations (notamment une lettre
recommandée avec accusé de réception à la direction du laboratoire concerné ce qui a accéléré
l’organisation d’une réunion intersyndicale de concertation), la situation est restée bloquée, le
lanceur d’alerte refusant a priori et dénonçant comme trahison le principe même de négociation (le
problème n’étant cependant qu’un changement de local). Ceci a souligné le risque d’incompatibilité
de fond entre le statut de lanceur d’alerte (plutôt concept d’outre atlantique pour les sociétés
privées, le militaire, la police, l’administration) et la liberté académique et la collégialité, qui sont
des spécificités des universités et des EPST (avec statut dérogatoire non hiérarchique de la fonction
publique et instances démocratiques associées).

Dans le même temps il semblait que, concernant le programme du FSM, les temps propres
nécessaires à la prise en compte de la recherche pour elle même et à travers de notions comme le
progrès de la connaissance, la liberté intellectuelle et la diversité intellectuelle, l’importance du
service public de recherche et d’enseignement supérieur, les spécificités du métier de chercheur, ne
permettraient pas de converger sans y consacrer un temps inacceptable. En fin d’année cependant
le BN a souhaité que des membres du SNCS assistent au FSM. Si la notion de service public était
absente des thèmes retenus, certains intitulés pouvaient souligner une certaine recherche
d’équilibre visant a intégrer l’intéret sociétal de la recherche elle meme: « Comment favoriser
l’engagement des scientifiques et l’exercice de leur responsabilités civiques dans le débat public ?
Rôle spécifique de chercheurs et des scientifiques dans la société : nécessités et limites de la décision
démocratique dans la science, liberté de recherche et responsabilités. »

En juillet 2009 s’est déroulée à Paris une conférence de l’UNESCO visant a dégager des perspectives
pour la recherche et l’enseignement supérieur pour les prochaines décennies. Il n’a finalement pas
été possible, malgré une conjoncture favorable, de reconnaitre formellement la nécessité de
défendre les services publics existants, mais seulement de réaffirmer le statut de bien public (ce qui
rejoint le FSM), et ceci est probablement révélateur des différences de taux relatifs de syndicalisation
entre pays.

Quelques « conclusions » :

Il est essentiel de chercher à intervenir directement au niveau international, et en particulier
européen. L’Afrique, les pays de l’est, la chine, sont soumis à une privatisation galopante.

 Toutes nos structures internationales sont complémentaires et utiles, mais l’IE (CSEE ?) semble
l’endroit le plus adapté à notre activité syndicale internationale (y compris par rapport à
l’internationale des services publics). Le faible taux de syndicalisation en France est un désavantage.

 Entre les syndicats de l’IE, Il y a convergence des intentions, mais souvent divergence sur les détails.
La variété des situations nationales impose de redéfinir des positions, c’est un phénomène politique
qui dépasse la recherche.

 Un travail d’analyse international doit être mené pour extraire des points de convergence et
rechercher des points d’équilibre et de cohérence (exemple : la mobilité, le recrutement, les
promotions locales, ou encore l’usage des indicateurs, le développement des agences), ou encore
des modalités d’utilisation des recommandations de l’unesco.

 La simple logique de mobilisation
juxtaposition n’est pas suffisante, il faudrait parvenir a trouver des points de convergence avec les
pays qui ont des structures plus libérales, au moins au niveau du rappel des objectifs.

 Dans nos soutiens, éviter de cautionner des positions qui accentuent le pilotage technocratique sur
la recherche académique, méprisent son fonctionnement démocratique interne. Le service public de
recherche (type EPST) doit être pleinement considéré, cela devrait être un pré requis.

Ce rapport d’activité n’est pas une position du SNCS, c’est la suite de ce qui a été envisagé lors du
précédents congrès et depuis une dizaine d’années au BN. Les documents concernant les
présentations sont en principe sur le web SNCS (international ou Europe).



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