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Inserm : Plan stratégique 2020

mmSNCS-FSU29 avril 2015

Trois priorités stratégiques majeures pour 2020

Le mot du Président-directeur général

La stratégie 2016-2020 de l’Inserm repose sur une vision dynamique et innovante. Elle intègre des propositions pour une organisation optimisée de la recherche biomédicale, de la recherche fondamentale jusqu’à son application au cœur du système de soins, un soutien fort à la communauté scientifique. De nouvelles initiatives de programmation de la recherche et de simplification de gestion de la recherche seront engagées. Elle propose des plans d’actions ambitieux pour renforcer l’attractivité des carrières, soutenir la flexibilité du parcours de recherche et mieux valoriser la formation par la recherche dans une volonté forte de renforcer le sentiment d’appartenance à l’Inserm.

L’interdisciplinarité, le continuum des découvertes fondamentales et des besoins cliniques, les infrastructures de recherche et les technologies de pointes sont autant d’approches que l’Inserm entend déployer pour délivrer une recherche intégrée et dynamique. La préparation du Plan stratégique de l’Inserm a engagé la communauté scientifique et les instances de l’Inserm pour définir les grandes orientations. Rien n’est possible sans l’implication des personnels à toutes les étapes des décisions, dans une logique de participation et de responsabilisation. Ainsi je vous propose de réagir aux priorités et objectifs stratégiques qui sont résumés sur ce blog, ouvert à l’ensemble de la communauté.

Un mois de consultation large, après lequel je m’engage à restituer une synthèse de vos contributions et suggestions, le projet de texte du Plan stratégique résultant ainsi du travail et de l’implication de tous, sera présenté au conseil scientifique international ad hoc qui sera mobilisé pour procéder à l’évaluation de notre institution en 2015.

[/Yves Lévy/]

La suite dans le PDF : Inserm : Plan stratégique 2020


Inserm : Plan stratégique 2020

Les propositions du SNCS-FSU

Préambule

Le plan stratégique ouvert à la discussion par la direction de l’Inserm a pour ambition de définir ce que sera notre institut dans les années qui viennent en acceptant le cadre budgétaire imposé par le gouvernement. Des ambitions nouvelles affichées sans augmentation des crédits de l’Etat : cherchez l’erreur.

L’acceptation de ce cadre budgétaire contraint a pour corollaire la recherche de nouvelles sources de financement. C’est là, sans doute, qu’il faut rechercher l’origine de l’obsession qui court dans les pages du plan stratégique : le développement de partenariats avec l’industrie. Ainsi, dès le préambule de la priorité n°1 le ton est donné. Un des rôles dévolus à l’Inserm serait la « [création] de débouchés industriels ». Cela est ensuite décliné sous toutes ses formes : développement de « trois programmes (…) [permettant] de répondre (…) aux enjeux économiques », développer des « partenariats académiques et industriels, réels lieux d’innovation », « attirer de nouveaux partenariats industriels », etc… Nous le répétons ici : le rôle de l’Inserm est «d’encourager, d’entreprendre, de développer, de coordonner et d’organiser à moyen et long terme, à son initiative ou à la demande des pouvoirs publics, tous travaux de recherche ayant pour objectifs : dans le champ des sciences de la vie et de la santé et dans les disciplines qui concourent au progrès sanitaire et médical, l’acquisition et le développement des connaissances qui portent sur la santé de l’homme et les facteurs qui la conditionnent, sous leurs aspects individuels et collectifs, et dans leurs composantes physiques, mentales et sociales» ceci afin d’étendre les offres de diagnostic, de pronostic et de traitement aux patients, pas de venir en aide à des industriels frileux en matière d’investissements. Augmenter vigoureusement la part du financement industriel dans une conjoncture de restriction budgétaire publique ne peut qu’aggraver une situation où la contractualisation des métiers de la recherche prend une part croissante. Elle ne peut qu’aller de pair avec une abdication de l’indépendance de l’Inserm in fine par un pilotage de sa recherche par la carotte des financements privés. Cela aggravera le drame de la recherche sur contrats fortement développée depuis la mise en place de l’ANR et qui érode chaque jour un peu plus le cadre statutaire de la recherche publique, insécurise chercheurs et ITA, et fait fuir les étudiants de nos filières. L’acceptation d’un cadre budgétaire contraint met ainsi la recherche publique à la remorque de l’industrie et d’une vision économiste du savoir biomédical. Cela nous ne pouvons que le refuser.

A l’opposé, il nous parait évident que l’indépendance de l’Inserm ne peut être maintenue que si l’Etat lui en garantit les moyens. Redistribuer les moyens de l’ANR en fermant cette agence, récupérer les moyens financiers engloutis inutilement par le CIR ou perdus par la fraude et l’optimisation fiscales, permettrait un nouvel élan de la recherche biomédicale en France. Il faut ici souligner que le secteur privé reçoit de l’Etat, via le crédit impôt-recherche, des milliards d’euros chaque année dont beaucoup sont dilapidés puisqu’on ne peut que constater dans le même temps la diminution de l’activité de recherche de ce secteur en France et l’augmentation de sa délocalisation. Ce serait aux organismes de recherche de pallier cette insuffisance? Que l’argent gaspillé dans le CIR leur soit donc directement versé! Répétons-le encore. L’attractivité de nos métiers repose sur deux jambes : la sécurité de l’emploi statutaire et un financement récurrent suffisant. C’est à ces conditions que seront garantis notre indépendance scientifique et le développement de projets ambitieux nécessitant un engagement sur le long terme. C’est à ces conditions qu’un Inserm fort pourra envisager de piloter des partenariats avec l’industrie pour valoriser en termes de santé publique ses propres découvertes. Toute autre approche qui aboutirait à diluer les frontières de l’Inserm, à renforcer le poids de l’industrie en son sein avec son corollaire de développement de la précarité et de perte d’indépendance représenterait pour nous le dépassement d’une ligne jaune que nous combattrons résolument.

Bien que la philosophie économiste du plan stratégique le traverse de bout en bout, il est écrit en laissant dans le flou et dans l’imprécision de très nombreux points.

La suite dans le PDF : Les propositions du SNCS – Plan INSERM 2020



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