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importance de la recherche fondamentale ( mais dans la compétition, la précarité et le financement privé ?)

mmSNCS-FSU14 janvier 2005

Pc5

Communication de la Commission Européenne (14 01 2004) sur :

L’Europe et la Recherche Fondamentale

http://europa.eu.int/comm/research/press/2004/pdf/acte_fr_version_final_15janv_04.pdf)

http://www.clora.net/php-prive/affiche-note.php?2004/18

Voici les éléments majeurs que l’on peut retenir :

N.B. Gras, italiques et soulignements ainsi que commentaires entre [] sont le fait du résumeur. Les textes entre « … » sont des extraits du texte.,

1)Après des décennies où l’accent était mis sur la recherche appliquée, « aujourd’hui on considère à nouveau comme déterminante la valeur du progrès général des connaissances». « Ce débat est à présent mûr pour être porté au niveau politique »
La recherche fondamentale (ci-après RF) est définie comme : recherches « qui sont menées sans lien direct avec une application donnée, et sinon exclusivement, en tout cas avant tout dans le but de faire progresser les connaissances ». Son impact socio-économique [économique et social : l’ordre des mots !] est longuement souligné, par des exemples significatifs (rayons X, laser, fractales…).

2)D’une manière générale le soutien à la RF est considéré comme une mission des pouvoirs publics, car : impact économique et social incontestable, impact sur la compétitivité et la croissance, coût croissant de la RF. Mais aussi : « valeur de bien public de la connaissance et donc nécessité du libre accès au financement ».

3)La situation Etatsunienne : Aux USA, la RF se fait essentiellement dans les universités et elle est financée en partie importante par les grandes agences fédérales (NBSF, NIH, DARPA…). Elle bénéficie également d’un soutien substantiel du secteur privé : les ‘fondations’ [à noter que leurs versements conduisent à des déductions d’impôts et donc le terme ‘privé’ doit être relativisé].

Le soutien public s’opère par l’octroi d’allocations individuelles (individual grants) : pour des projets déterminés, attribués à un chercheur et son équipe. Ces projets sont évalués concurrentiellement par un système de ‘peer review’ «ce qui stimule l’excellence du fait de la forte compétition qui règne ».

« Ce système a cependant pour contrepartie la précarité de la situation de nombreux chercheurs en quête permanente de financements et de poste… Il est cependant clair que sont réunies aux Etats Unis un ensemble de conditions favorables [en premier lieu la compétitivité] à la fois au développement de la recherche fondamentale et à l’exploitation de ses résultats par l’industrie… »

4) En Europe : la majeure partie de la RF est réalisée dans les universités et dans les grands organismes (CNRS en France, CSIC en Espagne, le CNR en Italie, …). Elle y est souvent financée par le biais de dotations annuelles fixes, ou dans le cadre de programmes pluriannuels à caractère thématique Par contre, le secteur privé est lui peu actif…, l’industrie en Europe s’est souvent prononcée en faveur d’une orientation des financements publics vers la recherche appliquée.

5) Les résultats Américains et Européens sont, +/- comparables :

 Les publications : sur le total mondial, l’Europe fait 41.3%, les Usa 31.4%

 Les citations « considérées comme le meilleur indice de la qualité des recherches »: 1/3 en plus pour les chercheurs américains, mais

 [qui a le pouvoir dans ce domaine ?]

 Ca dépend des secteurs : l’écart est nettement plus marqué dans les secteurs susceptibles de jouer sur la compétitivité. Ex . Prix Nobel de 1980 à 2003 en physiologie, médecine, physique et chimie : 68 pour l’Europe Vs. 154 pour les USA ; mais la médaille Fields (en maths) : 9 Européens, 5 Américains, 4 Russes…

6) L’Europe a des atouts et des faiblesses :

 qualité du système de formation, très bon niveau d’un grand nombre d’équipes universitaires, centres d’excellence dans pratiquement tous les domaines, force des traditions de recherche fondamentale ;

 des faiblesses : « tout d’abord absence d’une compétition suffisante au niveau Européen… » et donc : « une vraie compétition entre équipes à l’échelle du continent pour stimuler la créativité et l’excellence » apparaît comme la solution centrale.

 Autres faiblesses : le manque de coopération et de coordination des activités (étanchéité des systèmes nationaux) et le manque de masse critique des projets lié à la taille réduite des centres d’excellence.

7) La RF au niveau Européen

Une quantité non négligeable de recherche fondamentale est néanmoins menée au niveau européen par le biais d’organismes tels que le CERN, l’EMBL, etc. La Fondation Européenne de la Science y a également significativement contribué, ainsi que le 6ème PCRDT. « Mais ce soutien Européen apparaît tout de même limité dans ses financements et ses modes d’intervention ».

7) Perspectives

 (dans un cadre défini comme « principe de la stimulation par la compétition »)

 introduire une formule de soutien à des projets de recherche d’équipes individuelles sur le modèle des « individual grants

 Des modalités de soutien adaptées à la nature de la recherche fondamentale (recours à des thèmes et programmes plus ouverts et moins contraignants que dans le cas de la recherche finalisée

 Des fonds supplémentaires devront donc être prévus dans le budget de recherche de l’Union pour mettre en œuvre cette nouvelle action.

8) D’autres mesures :

 Renforcer le soutien aux infrastructures de recherche, soutenir la création de centres d’excellence à l’aide de tous financements (publics, privés, nationaux, européens,..) ;

 Développer le soutien qui doit être donné aux ressources humaines, à la formation des chercheurs et au déroulement des carrières ;

 Soutenir la recherche collaborative et la mise en réseau quand elle répond à un vrai besoin en matière de recherche fondamentale ;

 Resserrer la coordination des activités, des politiques et des programmes nationaux dans ces domaines…

9) Les prochaines étapes

« La présente communication fournit une base au débat politique ».

 1er trimestre 2004 : débat dans la communauté scientifique [où, quand, comment, avec qui ???], ainsi qu’au Conseil et au Parlement Européen.

 2ème trimestre, la Commission formulera des propositions opérationnelles à partir des conclusions du débat précédent.

 dernier semestre 2004, débat politique concernant la seconde communication de la Commission, dans le cadre de l’établissement de sa proposition pour le septième PCRDT.



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