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VRS N°360 02/2005

mmSNCS-FSU28 février 2005

Dossier : Nouvelles technologies et démocratie


L’Edito de Jacques Fossey : « Ce n’est qu’un début, continuons le combat »

Le 4 février dernier, près de 10 000 manifestants ont participé aux différents rassemblements
organisés en France dont 5 000 pour le défilé parisien. Ces chiffres montrent à quel point
la communauté scientifique désapprouve le contenu de la future loi d’orientation et de programmation de la recherche et de l’innovation (Lopri).

La version de travail du 7 janvier 2005 de cette loi, divulguée sur le site du SNCS, est inacceptable (cf. p. 6). Elle est surtout focalisée sur le détournement de la recherche publique au profit du
secteur privé. Soyons clair, il doit exister un lien fort entre la recherche académique et la recherche orientée vers la production de biens marchands. Ce lien est même indispensable pour le devenir de notre économie. Mais cela est contre-productif si on se limite à cet aspect.

L’accumulation de nouvelles connaissances résulte principalement d’une demande endogène et d’une demande exogène. La première, à l’initiative des chercheurs, est la plus prometteuse pour notre avenir, mais aussi la plus aléatoire. La seconde est, par essence, ciblée sur un besoin social, économique ou culturel. Elle est nécessaire mais se nourrit de la première. La recherche trop ciblée n’apporte aucune avancée révolutionnaire. Tel fut le cas, il y a trente ans, du plan cancer de Nixon. Il en sera de même des cancéropôles de Chirac. Une des molécules les plus utilisées actuellement pour lutter contre le cancer, le taxotère, et qui rapporte le plus de royalties au CNRS, a été découverte à Gif-sur-Yvette dans un laboratoire de chimie spécialisé sur l’étude des molécules naturelles (cf. p. 11 : La recherche française va très bienŠ et pourquoi nos chercheurs s’exilent aux États-Unis, éditions de l’Archipel).

Les manifestations du 4 février 2005, organisées à l’initiative de l’intersyndicale, et fortement
soutenues par le collectif « Sauvons la recherche », seront suivies d’autres initiatives. Nous devons obtenir l’abandon de cette Lopri et avoir une loi basée sur les propositions des États généraux de Grenoble. Nous envisageons un autre temps fort le 9 mars, date anniversaire de la démission des directeurs d’unité. Mais cela ne sera pas le dernier car le combat pour une loi acceptable risque d’être long.

VRS N°360



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