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VRS N°359 11/2004

mmSNCS-FSU1 septembre 2004

Dossier : La Protection sociale


L’Edito de Jacques Fossey : « Grenoble et après ? »

À Grenoble, quelques 900 délégués se sont réunis deux jours pour les Assises nationales des États généraux de la recherche. Le 9 novembre, le CIP (Comité d’initiative et de proposition) devait remettre au gouvernement le document de synthèse des États généraux qui conclut plus de six mois de débats au sein des Cloeg (Comités locaux d’organisation des États généraux). Comme je le décris dans un livre qui vient d’être publié aux éditions de l’Archipel, il faut remonter à la préparation de la Loi d’orientation et de programmation (LOP) de juillet 1982 pour trouver une mobilisation aussi exceptionnelle de la communauté scientifique.

À Grenoble, François Fillon a annoncé, qu’en dehors des États généraux, il tiendrait compte des propositions émanant de différents groupes ou lobbies. Il y a là une tentative de détournement du processus démocratique mis en place. Avec quelques réserves, le CIP et les Cloeg représentent très largement l’ensemble de la communauté scientifique. Ce serait une faute politique grave de ne pas s’appuyer principalement sur les 24 propositions adoptées à Grenoble pour écrire la future LOP.

Nous nous méfions de ce gouvernement. Suite à la mobilisation du début de l’année et à la déroute électorale des régionales, François Fillon avait accepté de rétablir les 550 postes statutaires dans les organismes de recherche et de créer 1000 postes pour l’enseignement supérieur. Ces mesures étaient acquises au titre de l’année 2004. Compte tenu des déclarations, sans cesse réitérées, sur l’objectif de 3 % du PIB pour la recherche à l’horizon 2010 et du milliard supplémentaire annoncé par Raffarin, nous étions en droit d’espérer un budget 2005 en rupture avec les précédents. Il n’en est rien. Le projet, voté par l’Assemblée nationale le 4 novembre, ne correspond pas aux attentes des personnels : aucune création de postes de chercheurs, d’IT et d’Itarf n’est prévue. Il n’est envisagé que la création de 150 postes de maîtres de conférences et de 200 postes d’accueil (CDD) pour les EPST. Le milliard supplémentaire est en trompe-l’¦il. L’augmentation du budget civil de la recherche et développement (BCRD) ne correspond qu’à une partie du rattrapage des crédits perdus entre 2002 et 2004.

Dans ces conditions, nous appelons la communauté scientifique à rester très mobilisée. Même si nous nous posons des questions sur la création de l’Agence nationale de la recherche, des chercheurs associés et des PRES (Pôle de recherche et d’enseignement supérieur) ainsi que sur la programmation des moyens et des effectifs d’ici 2010, les 24 propositions de Grenoble constituent la base de référence de négociations avec le gouvernement.

Pour obtenir satisfaction dans cette période cruciale, il est nécessaire de renforcer les syndicats et nous appelons les personnels, et notamment les jeunes chercheurs, à rejoindre le SNCS.

Jacques Fossey

VRS 359



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