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Thème 2 – Organismes, universités, partenariats

Jean-Luc Mazet1 avril 2015

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Les organismes

  1. Dans le cadre de leurs missions, il appartient aux organismes de mettre en œuvre la politique nationale de recherche,en coopération étroite entre eux comme avec les établissements d’enseignement supérieur. Ils reçoivent de leurs tutelles les moyens matériels et humains nécessaires pour assurer leur mission. Parce que ces organismes doivent retrouver leur mission de structuration nationale de la recherche, ils doivent impérativement retrouver dans leur décret,leur mission d’évaluation de la recherche supprimée par la création de l’AERES. Le Comité national de la recherche scientifique et les commissions scientifiques des autres EPST doivent être chargés de l’évaluation des équipes et des unités de recherche.
  2. La question peut être posée du nombre d’organismes créés au cours du temps et de leurs missions spécifiques. Il convient d’y réfléchir par un processus progressif, volontaire et négocié. Le rôle du CNRS reste central pour le progrès des connaissances dans tous les champs disciplinaires et pour renforcer les interactions disciplinaires ou thématiques en relation avec les autres organismes de recherche et les établissements d’enseignement supérieur.
  3. Bien que ce fût son souhait initial, la droite n’a pas osé démanteler les organismes. Elle les a privés des moyens nécessaires pour mettre en œuvre une politique autonome, elle les a divisés verticalement en instituts pour les placer sous la coupe d’Alliances et leur a ôté leur capacité pluridisciplinaire. Les Alliances qui se substituent aux organismes doivent être supprimées. Les organismes de recherche, en retrouvant leurs missions de structuration nationale, doivent coordonner leurs actions communes à travers leurs propres structures y compris sous formes de programme inter-organismes s’il y a lieu.

Les universités

  1. Les universités ont une double mission d’enseignement et de recherche. Seul ce dernier aspect et son interaction avec le premier seront traités dans ce texte. Du point de vue organisationnel, la loi LRU ne répond pas aux problèmes des universités, et en crée de nouveaux. Elle met en place une fausse autonomie, car les universités ne disposent pas des moyens nécessaires à l’accomplissement de leurs missions. La concentration des pouvoirs entre les mains des présidents d’universités à la tête de conseils d’administration restreints est anti-démocratique et scientifiquement néfaste. La loi LRU doit être remplacée par une loi qui replace la collégialité au cœur du fonctionnement universitaire, avec toute la représentation démocratique nécessaire.
  2. Pour accroître l’autonomie effective des universités, l’État doit leurs donner les moyens financiers pour exercer des choix réels, pour qu’elles puissent négocier d’égal à égal avec des partenaires (régions, organismes) par exemple.Plus généralement,les établissements d’enseignement supérieur dépendent de la politique nationale de formation (caractère national des diplômes, des statuts des personnels, aménagement du territoire) comme des grands choix en matière de recherche.Par des coopérations librement consenties,ces établissements s’insèrent aussi dans des réseaux d’établissements,des partenariats avec les organismes de recherche,avec le secteur privé et les autres pays d’Europe et du monde.
  3. Il n’est plus possible d’accepter la dualité actuelle universités-écoles.C’est pourquoi il convient de rapprocher les divers types de formation pour que le lien enseignement-recherche-société enrichisse toutes les formations professionnelles de l’enseignement supérieur. Il est donc nécessaire de favoriser les coopérations entre établissements publics (universités, grandes écoles) et d’harmoniser les conditions d’encadrement et de financement des établissements.

Les partenariats organismes-universités

  1. Les partenariats organismes-universités doivent reposer sur des organismes et des universités forts,responsables et autonomes. Ils doivent être partagés et symétriques,ce qui suppose que les universités soient mieux dotées en crédits et en BIATOS-recherche pour avoir un poids égal dans la négociation.Le point de rencontre entre la politique de l’établissement universitaire et celle de l’organisme est défini conventionnellement par les moyens logistiques, matériels et en personnels que chacun met sur le projet scientifique partagé. Sur un tel projet, géré par une convention ad hoc, peut se regrouper plusieurs établissements d’enseignements supérieurs et plusieurs organismes.
  2. Dans ce cadre, le rôle des unités mixtes de recherche (UMR) est capital. Ce sont des structures communes aux différentes tutelles qui peuvent inclure plus de deux partenaires. Chaque UMR doit avoir accès à un mode de gestion correspondant au cahier des charges de la recherche et décider elle-même de son mode de gestion : mandat de gestion unique ou multiple.
  3. Le numerus clausus très longtemps imposé aux organismes sur le nombre d’UMR, a conduit à marginaliser nombre d’équipes prometteuses, tout particulièrement quand elles provenaient d’universités petites ou moyennes. Vu la variété des disciplines couvrant les organismes, l’association d’un laboratoire doit être la règle, dès lors que son évaluation le permet.

Jean-Luc Mazet



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