Sciences humaines et sociales
- Parution
- 03/2006
- Numéro
- 364
édito
Par Jean-Marc Douillard et Richard Walter
Sciences humaines et sociales
Pour les hommes de pouvoir, obnubilés par les notions de rendement ou de rentabilité, les sciences humaines et sociales (SHS) font souvent figure de «danseuse», de «folie du prince». Cette analyse est fort contestable. Même les civilisations antiques savaient que la compréhension des arts, des cultures et des sociétés est indispensable à une pensée rigoureuse.
Mais le fait est là. Aujourd’hui encore plus qu’hier, les SHS en France sont en grand danger. Par la création de l’Agence nationale de la recherche et par le vote de la loi de programme, le gouvernement impose un bouleversement de la recherche française mise au service des entreprises. Cela ne peut qu’affaiblir la diversité et la qualité des SHS, dans les universités comme au CNRS.
Quelle place alors pour les SHS dans les établissements de recherche publique? Notre dossier tente de répondre à cette question et invite à faire entendre plus fort le caractère fondamental, la richesse et la nécessité de l’essor des SHS pour mieux penser notre humanité.