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Quelques indicateurs concernant l’emploi dans l’ESR (Bureau de la CPCNU, juin 2014)

mmSNCS-FSU2 septembre 2014

La Commission permanente du CNU (CP-CNU), par la voie de son bureau, désapprouve l’évolution inquiétante de l’emploi public dans l’université française. La tendance des 5 dernières années ne peut qu’alerter tous ceux qui sont préoccupés par l’avenir de l’enseignement supérieur et de la recherche et la qualité du service public.

Les propos répétés par la Secrétaire d’Etat, Geneviève Fioraso, valorisent uniquement la recherche au service de l’innovation et de la croissance économique. Le bureau de la CP-CNU tient à réaffirmer qu’il ne peut y avoir de valorisation sans recherche fondamentale et regrette que les emplois dans l’enseignement supérieur et la recherche ne soient pas considérés comme des «investissements d’avenir» par le gouvernement actuel. La recherche est facteur d’émancipation intellectuelle sans nécessaire vision utilitariste et indispensable à un enseignement de qualité.

Alors que la France passe du 7ème au 15ème rang pour la Dépense Intérieure de Recherche et de Développement, les indicateurs ci-­dessous illustrent le problème de l’emploi dans les universités.

Nombre de postes : Entre 2010 et 2014, le nombre de postes autorisés par le ministère chute de plus de 20% ; le nombre de postes vraiment ouverts au concours par les établissements chute de 26% —dont 16,2% de baisse des postes PR—­ entre 2009 et 2013. Ce sont 17 sections CNU qui ont vu leurs effectifs diminuer dans cette période alors que le nombre d’étudiants est en légère augmentation. Ces baisses font craindre la disparition de disciplines et même de pans entiers des sciences comme les langues et littératures anciennes, la physique ou encore la physiologie.

Recrutement : Il y a en moyenne 37 candidats par poste MCF (maître de conférences) pour atteindre plus de 100 en mathématiques ; la durée moyenne entre la soutenance de thèse et le recrutement comme MCF ne cesse d’augmenter ; l’âge moyen de recrutement des MCF (33 ans 6mois) augmente de un trimestre tous les ans ; l’âge moyen de recrutement des PR (Professeur) (44 ans 4 mois) suit la même courbe ; les femmes sont recrutées toujours plus tardivement que les hommes (34 ans pour les MCF et 47 ans pour les PR) ; l’ancienneté dans le corps des MCF avant de devenir PR est désormais de 12 ans contre 10 ans en 2005 ;

Doctorants : si le nombre de doctorants augmente, c’est uniquement grâce aux doctorants de nationalité étrangère (+63%) alors que le nombre de doctorants français diminue de 15,3%.

Vacataires : 96.462 vacataires dont 8.038 qui effectuent plus qu’un demi service d’enseignement en 2012 ; estimation d’après la DGRH à 135000, en 2014.

Tous ces indicateurs font craindre une aggravation de nos conditions d’exercice, des difficultés croissantes, et des tensions exacerbées dans les universités françaises. Il faut mettre immédiatement en place un plan pluriannuel de recrutements d’EC et de BIATSS titulaires et de financement de la recherche et des formations à la hauteur des ambitions de la France.

L’emploi dans l’université et les établissements publics de recherche doit être l’un des premiers investissements d’avenir.



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