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Prime de servilité des présidents : la CPU répond enfin. Quand les primes des présidents (Libération, 25/06/2010)

VRS5 juillet 2010

Libération : « A chacun ses primes…


Les footballeurs en ont de
faramineuses auxquelles ils ont renoncé après leur fiasco
sud-africain. Les présidents d’université en ont de bien plus modestes – entre 20 000 et 40 000 euros annuels – qui provoquent la polémique.
Plus que le montant, c’est le mode d’attribution, précisé par un
décret du 16 juin, qui choque. Si l’essentiel de cette prime est fixe,
une partie est en effet directement allouée par la ministre de
l’Enseignement supérieur, Valérie Pécresse, pour récompenser les
présidents qui, selon elle, ont bien travaillé. Pour les opposants,
c’est la marque de leur inféodation au pouvoir et la preuve de la
volonté de l’Etat de garder une main sur les universités, même
autonomes. Mais, soucieux de leur indépendance, plusieurs présidents
ont eux-mêmes déjà fait savoir qu’ils renonçaient à cette partie de
leur prime.

En France, les présidents d’université reçoivent un salaire
correspondant à leur grade – professeur, maître de conférences,
médecin – et à leur ancienneté. En plus, ils touchent une prime
d’administration annuelle fixée en 2008 à 18 035,76 euros, cumulable
avec la prime de recherche et d’enseignement supérieur (1 228,93
euros). Or avec la LRU, la loi sur l’autonomie votée en août 2007, ils
ont acquis de nouvelles responsabilités. A ce titre, Valérie Pécresse
leur avait promis une hausse de leurs primes. Mais elle en était
restée là, préoccupée de ne rien céder face au mouvement anti-LRU. Il
a donc fallu attendre le 16 juin pour avoir confirmation des largesses
gouvernementales. Les présidents percevront une prime fixe légèrement
revalorisée d’environ 18 300 euros, augmentée de 50% pour ceux dont
les universités sont devenues autonomes – 51 à ce jour, la trentaine
restante le sera d’ici janvier 2012. Le problème vient ensuite : la
ministre pourra augmenter de 20% cette prime au coup par coup, en
fonction de critères inconnus.

« Nous sommes hostiles à cette part modulable, explique Lionel Collet,
président de la CPU (conférence des présidents d’université), nous ne
sommes pas des recteurs nommés par le ministère. Nous sommes élus par
le conseil d’administration de l’université. Nous demandons donc au
ministère de trouver une autre solution, par exemple que cette part
soit incluse dans la prime fixe. » Les présidents estiment ne pas
abuser : la moitié de leurs homologues britanniques gagnent plus de
210 000 euros par an, le salaire de l’ex-Premier ministre Gordon
Brown ».



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