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Lundi 26 novembre 2012 : Contre la précarité, Pour l’emploi de titulaire et des salaires revalorisés. Pour le service public d’enseignement supérieur et de recherche

mmSNCS-FSU15 novembre 2012






Les établissements de
l’Enseignement Supérieur et de la Recherche sont gravement touchés par
l’explosion de l’emploi précaire, l’absence de recrutements de
titulaires, la stagnation des salaires et l’indigence des carrières.

L’exigence, que nous portons, d’un plan de titularisation des
contractuels répondant à des besoins permanents, quel que soit le
support budgétaire, n’est pas entendue par le gouvernement. Le
ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche (ESR) annonce
son intention de limiter l’emploi précaire. Cependant, restant enfermé
dans la rigueur budgétaire programmée jusqu’à 2017, il refuse
d’augmenter la masse salariale sur la Subvention d’Etat. Cette
augmentation de la masse salariale est pourtant indispensable pour
pourvoir tous les emplois de titulaires libérés et ouvrir des
perspectives sérieuses de transformation de CDD en postes de titulaires.

Le Ministère entend appliquer la loi du 12 mars 2012 (loi
Sauvadet), pour la transformation des CDD en CDI et pour les procédures
de titularisation, en prenant les postes réservés sur le contingent des
postes libérés par les départs de fonctionnaires. Il refuse également
d’ouvrir des recrutements réservés pour les corps dits A+ (Ingénieurs
de Recherche, chercheurs, enseignants-chercheurs et agrégés).

Les conséquences de ces choix de gestion de l’emploi et de la
masse salariale, c’est la poursuite des dégraissages de CDD par non
renouvellement de leurs contrats, c’est la pérennisation de l’emploi
précaire, c’est une diminution des effectifs de titulaires, c’est une
nouvelle réduction des promotions des personnels ingénieurs et
techniciens et des personnels des bibliothèques (baisse des concours
internes et des avancements au choix, des listes d’aptitude du fait de
la diminution des concours externes), c’est la stagnation des salaires
alors que les primes individualisées continuent de se développer.

Par ces choix (refus d’augmenter la masse salariale et le nombre
de postes), le ministère oppose de fait, contractuels et titulaires,
mais aussi contractuels éligibles aux recrutements réservés et les
autres contractuels ou les nouveaux candidats à un recrutement. C’est
intolérable. Les droits de tous les agents concourant aux missions de
l’ESR doivent être reconnus.

Cette situation de l’emploi est liée d’une part, à la politique
d’austérité du gouvernement  et d’autre part, fondamentalement à
l’organisation de l’ESR, mise en place par les gouvernements
précédents, que le gouvernement actuel s’apprête à pérenniser en se
contentant de la toiletter légèrement, en contradiction avec les
attentes des personnels et des étudiants. De fait, la politique de
concurrence exacerbée entre les établissements et entre les personnels
est orchestrée par la loi dite du Pacte pour la recherche, la loi LRU,
les structures dites d’excellences (Idex, etc), l’AERES et les
dispositifs organisant la course aux ressources propres (appels
d’offres de l’ANR, appels d’offres du Grand Emprunt, contrats
européens, formation par apprentissage, formation continue,…). Cela
aboutit inévitablement à développer dramatiquement l’emploi précaire
notamment par l’explosion des appels d’offres générés par ce système, à
ne pas améliorer la réussite des étudiants, à réduire la démocratie et
la collégialité à une peau de chagrin, et à terme à remettre en cause
le statut de fonctionnaire dans l’ESR.

La mobilisation de tous les précaires et les titulaires est
indispensable pour imposer d’autres choix.

Les organisations soussignées appellent les personnels à se
rassembler partout, et plus particulièrement à Paris, le lundi 26
novembre, jour d’ouverture des Assises de l’ESR, à une heure et des
lieux qui seront précisés ultérieurement.

Elles appellent à préparer cette journée par des Assemblées
Générales, des contacts avec la presse, des démarches envers les
parlementaires, etc.

Elles apportent leur soutien aux initiatives déjà lancées :
lettres ouvertes (comme à Montpellier), pétitions* et appels à des AG**
contre la précarité.

Paris, le 13 novembre 2012

Signataires
:


FSU (SNESUP – SNCS – SNASUB – SNEP) –
CGT (SNTRS) – Solidaires (Sud Education – Sud Etudiant – Sud Recherche
EPST) – Sup’Recherche UNSA  – SLR – SLU


* avec récemment « Pétition 2012 : quel changement pour les 50
000 précaires de l’ESR ? »
http://www.petitionpublique.fr/?pi=P2012N31148
** à Montpellier le 16 novembre, à Paris (Jussieu) le 20
novembre…




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